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mardi 3 mai 2011

Péligre: son barrage et son lac

Une vue du lac de Péligre
Le barrage hydroélectrique de Péligre est un ouvrage d'art construit sur le fleuve Artibonite. Il est situé dans le département du Centre, à 52 km de Port-au-Prince et 9 km de Mirebalais. Le barrage hydroélectrique à contrefort a été créé afin d'apporter une énergie électrique en contrôlant le flux de l'Artibonite. La réalisation de cet ouvrage entre dans le cadre du projet agricole de la vallée de l'Artibonite qui fut lancé dans les années 1930.

Il fut construit par le Corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis et financé par la banque d'import-export américaine Eximbank. Le barrage d'une hauteur de 72 m a été achevé vers 1956-1957, créant ainsi un lac artificiel, le lac de Péligre. La centrale de Péligre est dotée de trois turbines d'une capacité de 15,5 mégawatts chacune. Ces turbines de type Francis ont été installées par une compagnie italienne. On peut considérer que la centrale a donc une capacité moyenne de 45 MW. A l'inauguration de Péligre en juillet 1971, la consommation énergétique de la zone métropolitaine incluant les communes de Léogane, Croix-des-Bouquets était, tenez vous bien, de...
12 Mw en pointe. Actuellement en 2011, la demande est d'environ 90 MW et la compagnie électrique nationale, EDH, achète la production des groupes Sogener et E-Power pour additionner à la sienne et ainsi répondre à une demande sur un réseau totalement désuet où près de 50% de la production électrique est simplement volée au vu et au su de tout le monde par le phénomène des "Kombèlann". 

La réhabilitation de tout le système électromécanique de Péligre destiné à augmenter sa puissance de production de 54 à 70 mégawatts a été décidé en 2010. Ces dernières décennies, les dépôts de limon ont réduit l'activité de la centrale électrique en réduisant ses capacités de production d'électricité. La sédimentation est en grande partie due à la déforestation qui a été souffre le pays au cours des années.

La centrale électrique s'est délabrée et des réparations de fortune permettent juste de la faire tourner au minimum. Aussi d'autres unités de production furent construites afin de remédier à l'insuffisance de la première. Elle a toutefois bien résisté au tremblement de terre du 12 janvier 2010, selon un spécialiste suisse qui a procédé à une inspection des installations en mars 2010.

Pour avoir visité (voir les images) en mars 2011 ce coin paradisiaque interdit de visite durant plusieurs années par les Duvalier, cet espace offre des possibilités touristiques et agricoles extraordinaires. Cette réserve d'eau pourrait irriguer toute la zone pour en faire un grenier et servir de projet pilote pour la reprise de la production locale. De plus, la pisciculture pourrait y être organisée à grande échelle. Coté tourisme, la zone présente des aspects intéressants pour l'écotourisme avec un plan d'eau magnifique, une ouverture sur la République Dominicaine et Saut d'Eau à quelques kilomètres. Avec la réfection des routes, la nationale #3 est une vraie et agréable promenade en passant par le morne à cabris qui offre une superbe vue sur la plaine du Cul-de-Sac jusqu'à la frontière.

Quelques images de la visite de mars 2011.
Matériel ayant servi à la construction
Malaxeur géant utilisé pour la construction

Promenade au-dessus du barrage

Une vue du lac

Autre vue du lac

Sortie d'eau du barrage vers la Plaine de l'Artibonite

L'entrée des 3 turbines

Sortie d'eau vers la Plaine de l'Artibonite

Appareil de nettoyage au=dessus du barrage


Unité de production hébergeant les 3 turbines

Autre vue du lac


Sortie d'eau des turbines. En période de pleine production, le niveau d'eau rempli entièrement le canal


L'historique du barrage a été tiré de Wikipédia.

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