Pages

jeudi 10 mars 2011

Le paiement des impôts

Lorsque le citoyen honore son devoir civique en payant ses impôts, il s'attend en contrepartie, que l'Etat remplisse son obligation de lui fournir les services de base auxquels il a droit : Routes, Sécurité, Eau, Electricité et j'en passe. Les structures de base cruellement font défaut. L'EDH est remplacé par les génératrices et inverters. Les écoles publiques sont dans un état lamentable alors on se tourne vers l'éducation privée. L'eau courante est remplacée par les camions d'eau et mère nature quand elle est clémente, la sécurité est prise en charge par des compagnies privées, les riverains se mettent ensemble pour bouches les nids de poule des routes de leurs quartiers. Il faut cependant noter que dans la déclaration définitive d'impôts, il n'est pas possible de prendre en considération ces coûts ni même d'avoir une déduction forfaitaire par enfant à charge.

En Haïti, nous payons pour autre chose, je vous laisse deviner!!! Alors, comment faire confiance à cet état rapace qui continue sans cesse à plumer toujours le même petit nombre de contribuables qui payent constamment pour les autres. Aucun élargissement de l'assiette fiscale n'est pour l'instant envisagé. Alors que le commerce informel de détail a totalement étouffé le secteur formel, ce même secteur informel est entièrement sous-taxé voire non taxé. Il serait intéressant d'en évaluer le potentiel fiscal. Savez-vous que certains commerces "sou twotwa, amba galri" valent plus de 1 million de gourdes en stock de marchandises ou encore des combines de "brasseurs" qui génèrent des revenus incognito pour le fisc. L'aspect comique est que dans certains cas, ces brasseurs font affaire directement avec l'Etat! Alllez comprendre...

Il me semble que personne ne soit être préoccupé par cette question alors que 60% du budget national repose sur le bon vouloir de l'international. Nous voulons diriger alors que nous ne savons rien gérer. Messieurs les taxateurs, soyez moins "dépouilleurs" envers ceux qui payent et plus fermes envers ceux qui devraient se mettre au pas.

Un contribuable frustré.