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jeudi 27 novembre 2008

Le Propane, produit de luxe...

Quid du prix du propane?

Alors que le Gouvernement, par le biais du Ministère de l'Environnement, souhaite lutter contre l'érosion, le déboisement et la production du charbon de bois, ce même gouvernement par le Ministère de l'Economie et des Finances, fait le "blakawout" total sur le prix du propane. Les utilisateurs de ce produit qui refusent catégoriquement de faire usage du charbon de bois sont pénalisés alors qu'ils luttent contre la production de charbon donc contre le déboisement directement. Pourtant, ils continuent à payer la "bonbonne" au prix fort alors que les producteurs et vendeurs de charbon qui détruisent l'environnement ne payent pas 1 centime d'impôts. Le propane devrait être subventionné pour encourager le maximum de familles à l'utiliser et le charbon de bois devrait de con coté être surtaxé pour décourager toute utilisation de ce produit. Nos voisins dominicains ont très vite compris que la protection de l'environnement passait par ce canal. Aussi, le gouvernement dominicain a rendu le propane accessible à tous et simultanément, il a promulgué des lois strictes et dures à l'encontre de tous ceux qui s'adonneraient à la coupe des arbres. Résultat: La République Dominicaine est verdoyante alors qu'Haïti est désertique. Les quelques poches vertes restantes représentant seulement 2% du territoire, sont attaquées quotidiennement par des "charbonniers" sans scrupules.

Il est encore possible de sauver le peu qu'il nous reste. Commençons déjà chacun dans notre sphère directe à ne plus utiliser le charbon de bois et insistons auprès du Gouvernement pour une subvention importante du propane. Une telle mesure devra aussi s'accompagner d'actions concrètes contre les coupeurs d'arbres et les charbonniers. Cette politique environnementale est impérative si nous souhaitons éviter d'avoir un pays où tout n'est que chaos, désolation et tristesse.

mercredi 26 novembre 2008

Le Badminton, un sport méconnu en Haïti

Le badminton est un sport de raquette qui oppose soit deux joueurs (simples) soit deux paires (doubles), placés dans deux demi-terrains séparés par un filet. Les joueurs marquent des points en frappant un volant à l'aide d'une raquette pour le faire tomber dans le demi-terrain adverse. L'échange se termine dès que le volant touche le sol.

Le volant, également appelé moineau au Québec, est un projectile aux propriétés aérodynamiques uniques qui lui donnent une trajectoire très différente des balles utilisées dans la plupart des sports de raquette. En particulier, les plumes créent une traînée bien plus importante causant une décélération plus rapide. Le vent ayant beaucoup trop d'influence sur cette trajectoire, le badminton professionnel est toujours pratiqué en intérieur.

Le badminton est un sport olympique et comporte cinq épreuves : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte. À haut-niveau, il nécessite une excellente condition physique ainsi que de très bonnes qualités techniques et tactiques. Dans les faits, le badminton est l'un des sports les plus exigeants physiquement. Il se situe tout juste après la boxe et les autres sports de combat. Il est aussi le sport le plus difficile pour les chevilles et le dos, puisque son joueur se trouve régulièrement dans des positions où le dos est distorsionné. C'est également dans cette discipline que le projectile voyage le plus rapidement entre chaque adversaire.

Pour plus d'informations, consulter le lien suivant: Le Badminton

Source: wikipédia

Une initiative à encourager

L'Association Haïtienne des Psychologues Professionnels - ASHAPP - a lancé officiellement le jeudi 20 novembre 2008, le projet de la cellule d'urgence de support psychologique aux personnes victimes de situations traumatiques. Ce projet, supporté par Capital Bank et Voilà, vise en premier lieu les enfants rescapés de la tragédie du Collège Promesse Evangélique. La ASHAPP souhaite aussi à court terme parfaire la formation des professionnles de la santé mentale et contribuer à la formation en psychotrauma et en thérapie de deuil d'un groupe d'étudiants en psychologie. A plus long terme, elle compte rendre cette cellule permanente pour devenir un groupe de référence dans l'éventualité de catastrophes de tout genre sur l'ensemble du territoire. Une telle démarche est à encourager car l'accompagnement psychologique est nécessaire à la reconstruction mentale des victimes.

Toutes nos félicitations aux initiateurs et sponsors de ce mouvement.

N.B.: Si vous souhaitez contacter la ASHAPP, prière de faire un courriel à haitipositif@live.com en mentionnant vos coordonnées. Haiti Positif se fera le plaisir de faire suivre vos coordonnées à la ASHAPP.

vendredi 14 novembre 2008

Triste affaire de draps

Dans un souci de respect envers la mémoire des victimes et des parents affligés, le Gouvernement a fait l'acquisition d'un stock de draps blancs en vue d'envelopper les corps des personnes décédées lors de l'effondrement du collège Promesse Evangélique. Aujourd'hui, ce fut la consternation générale! La morgue a été visitée et tous les draps envolés alors que les corps avaient été enveloppés la veille.

Nous savons que l'HUEH (Hopital de l'Université d'Etat d'Haïti) est une source de bonnes affaires pour plus d'un. Cependant, en arriver à ce point est une tristesse. Plus aucun respect, aucune dignité, aucune morale. Voilà où notre société en est rendue!!!

Le Permier Ministre a piqué une colère noire et demandé l'arrestation des employés de la morgue pour éclaicir cette histoire. Triste affaire à suivre.

jeudi 13 novembre 2008

La profondeur des douloureux évènements du 7 novembre 2008

Il n'est point nécessaire de rappeler cette terrifiante journée et le lourd tribu payé par les écoliers et les parents du collège "Promesse Evangélique". A tous ceux qui ont été directement ou indirectement touchés, Haiti Positif leur présentent ses plus sincères sympathies.

Au delà de la douleur ressentie, il faut s'interroger sur le pourquoi du comment de ce drame. Pourquoi ces écoles existent-elles? Ces établissement pullulent parce que la demande existe. Ces établissement pullulent parce que l'Etat Haïtien a failli à ses obligations envers ses citoyens. Selon les voeux de la Constitution de 1987, l'Etat est le garant de l'éducation. A ce propos, je me permets de reproduire quelques uns des articles du Titre 3, Chapite F de cette constitution:

ARTICLE 32: L'Etat garantit le droit à l'éducation. Il veille à la formation physique, intellectuelle, morale, professionnelle, sociale et civique de la population.

ARTICLE 32.1: L'éducation est une charge de l'Etat et des collectivités territoriales. Ils doivent mettre l'école gratuitement à la portée de tous, veiller au niveau de formation des Enseignements des secteurs public et privé.

ARTICLE 32.2: La première charge de l'Etat et des collectivités territoriales est la scolarisation massive, seule capable de permettre le développement du pays. L'Etat encourage et facilite l'initiative privée en ce domaine.

ARTICLE 32.3: L'enseignement primaire est obligatoire sous peine de sanctions à déterminer par la loi. Les fournitures classiques et le matériel didactique seront mis gratuitement par l'Etat à la disposition des élèves au niveau de l'enseignement primaire.

Les écoliers du Collège Promesse Evangélique, sans le savoir, ont fait les frais de l'irresponsabilité flagrante de l'Etat. On entend des débats politiques à tort et à travers. On a passé, au nom de la constitution, des mois à tergiverser sur la nationalité de l'aieul d'un premier ministre désigné ou sur l'ordre des prénoms d'un autre. Entre temps, combien de sessions de travail ont eues lieu sur les conditions d'enseignement ou sur la scolarité obligatoire? Etait-il nécessaire que près de 97 enfants perdent la vie et plus de 150 autres soient blessés pour que nous nous rendions compte que l'Education est baffouée, que les articles 32 et ss de cette même constitution si chère à certains, sont foulés du pied par l'Etat? Les parents ayant peu de moyens, et ils sont légions, se tournent vers ces établissements qui tant bien que mal permettent à leurs enfants, au péril parfois de leurs vies, d'être scolarisés. Ont-ils le choix???

Diriger, c'est prévoir. Vouloir, c'est pouvoir. Aussi, voulons-nous réellement diriger ou pouvons-nous réellement prévoir? En d'autres termes, pour bien diriger, il faut être un bon leader visionnaire, honnête, intègre avec la capacité d'organiser, de planifier de structurer, de gérer, de prendre parfois aujourd'hui des mesures impopulaires pour demain, garantir un avenir meilleur à la communaté. Se sont là des qualités qui ne s'acquièrent pas du jour au lendemain et qui demandent courage, force et détermination. Alors, ceux à qui incombent la charge de diriger ce pays doivent chacun faire une auto-évaluation honnête et se poser la question: suis-je la bonne personne à la bonne place? Si la réponse est positive, alors mettez vous au travail sans plus tarder. Par contre si la réponse est négative, ayez aussi le courage de reconnaître votre échec et de laisser la barre à ceux qui le peuvent.

vendredi 7 novembre 2008

Vendredi noir pour 700 élèves

Il n’y a pas de mot pour expliquer ce drame. Vendredi 7 novembre 2008, aux environs de 10h00 AM, les quelques 700 élèves de l’école privée « Collège Promesse Evangélique » située à Nérette à Pétion-Ville, ont vu leur journée de classe se transformer en tragédie. Le bâtiment abritant cette institution s’est tout simplement effondré. Des cris poignants des élèves s’élevaient de partout. Des pères et mères de famille aux abois accouraient dans l’espoir de retrouver le ou leurs enfants.

L’arrivée des premiers secours et les volontaires sur place ont permis de sortir les plus atteignables. Toutes les forces possibles (Croix-Rouge Haïtienne et Internationale, PNH, MINUSTAH, Hôpitaux des environs et autres) ont été mobilisées. Sur tout le parcours menant à l’école, des visages aux yeux vides traduisaient la consternation, le « sezisman » comme on dit chez nous. Beaucoup se sont réfugiés dans la prière, implorant le Seigneur d’épargner ceux qui peuvent encore l’être. Les ambulances transportaient dans un va-et-vient incessant les blessés vers les centres de premiers secours et des appels d'urgence pour des dons de sang, matériels de premiers soins, eau, engins de déblayage, etc... ont été lancés sur toutes les stations de radios et par porte-voix mobile.

Au moment où j’écris ces lignes, aucun bilan n’a pu être encore tiré. Espérons qu’il sera le moins lourd que possible.
Pour une fois, je ne ferai aucun commentaire, aucune déduction par respect pour les parents déboussolés et les enfants victimes tout en questionnant la Constitution de 1987 au Titre III, section F. Jetez-y un coup d’œil.

Photo :
AP

mercredi 5 novembre 2008

La leçon américaine

Le mardi 4 novembre 2008 a été un jour historique pour le monde entier et plus particulièrement pour les Etats-Unis d'Amérique. En effet, les américains ont élu Barak Obama à la Maison Blanche. La victoire de cet afro-américain n'est pas uniquement la sienne et celle du Parti Démocrate mais surtout celle d'une nation qui s'est donnée les moyens de vaincre tout préjugé racial, social, économique, religieux, culturel au profit de la compétence et des valeurs morales pour une amélioration d'un bien-être collectif. Une des images les plus frappantes de la mémorable soirée du 4 novembre a été celle du Révérend Jessie Jackson, larmes aux yeux, avec un regard lointain qui en disait long sur sa réflexion. Obama lors de son discours dans la soirée, n'a pas manqué de préciser que la tâche va être rude car beaucoup de défis sont à relevés. Il a remercié sa famille, tous ceux qui l'ont accompagné et mené vers la Maison Blanche. Il a reconnu la grandeur de son adversaire John McCain et a invité tous les américains sans aucune distinction à s'unir pour exécuter cet énorme chantier qu'est le relèvement économique des USA.

La campagne de Obama a été menée de main de maître sur tous les fronts. Pour y arriver, il a fallu d'abord définir un objectif puis un leader, un parti politique, des hommes et des femmes d'horizons divers, appartement à la même idéologie politique, décidés, engagés et capables de travailler en équipe pour l'atteinte de cet objectif. Pour ce faire, analyser, planifier, programmer, organiser, structurer, participer, responsabiliser, gérer, financer,... ont été des actions incontournables pour assurer la victoire. Rien n'a été laissé au hasard. Aucune fantaisie n'a été permise, aucun écart accepté.

Cet exemple devrait nous interpeller sur le rôle que nous avons à jouer dans la vie politique de notre pays. Cette même passion pour la politique américaine, ayons la aussi pour notre pays. Organisons nous pour que nous ayons un leader haïtien de la carrure d'Obama et marchons fermement à ses cotés en mettant tous les atouts de notre coté. Ceci, il est vrai demandera certains sacrifices et nous invitera à enlever la poutre qui est dans notre oeil avant de voir la paille dans l'oeil du voisin. En regardant la grandeur et la profondeur de cette victoire de la démocretie américaine, je me dis que cela vaut le coup d'essayer.

jeudi 30 octobre 2008

Un service civique, pourquoi pas?

Nos différentes municipalités, malgré tout leur bon vouloir, n'ont pas les moyens financiers et matériels adéquats pour garder nos communes propres et agréables. Il est possible, je crois, de réaliser un certain nombre de choses par une participation civique des citoyens.

Prenons par exemple les places publiques. Ces places demandent un entretien permanent et aussi un arrosage bi voire tri-hebdomadaire. Aussi, les compagnies vendant l'eau par camion devraient offrir un camion par semaine à leur commune pour l'entretien des places publiques et le lavage des routes. Pour le ramassage des ordures, il serait possible d'utiliser les camions transporteurs de sable en demandant à leurs propriétaires de les mettre à disposition des mairies un jour ou une demi-journée par semaine pour la levée des "fatras". Les "marchands de fleurs" de la Place St-Pierre devraient avoir à charge l'entretien de leur espace. Il peut être de même pour le marché au fruits, les stations de tap-tap, etc... En réfléchissant bien, on pourrait trouver d'autres opportunités de participation collective et citoyenne.

Ces approches seraient une manière pour les communes de réduire leurs dépenses de nettoyage et d'entretien tout en ayant la certitude d'avoir des rues propres et des places publiques verdoyantes. Simultanément, ces actions civiques pourraient être perçues comme une forme de perception fiscale pour l'Etat. Bien évidemment, pour piloter de tels projets, nos mairies devraient disposer des cellules de planification et de contrôle pour assurer la réalisation de ces actions et garantir leur perennité dans le temps. Les mairies auraient en contrepartie l'obligation de publier les participations reçues et comment elles ont été utilisées. Ainsi, les citoyens seraient en mesure de vérifier les résultats obtenus. Se sont là quelques réflexions pour inviter chaque haïtien à réfléchir à une forme de partenariat "public/privé" pour des actions communes au profit de tous.

mercredi 15 octobre 2008

Se passionner pour les autres et oublier l'essentiel, soi-même

Les élections américaines suscitent beaucoup de ferveur et de débats de par le monde. Peu d'élections américaines ont été autant suivies. Les américains, conscients de l'enjeu de cette course politique, y participent selon leur conviction. Nous avons vu un Barak Obama en chaire devant plus de 60 milles personnes et un John McCain tenir en haleine un amphithéâtre plein à craquer. Le phénomène OBAMANIA trouve de plus en plus d'adeptes ici et ailleurs.

Il est intéressant de constater l'évolution de la société américaine depuis Martin Luther King pour aujourd'hui arriver à ce qui était impensable, il y a quelques décennies : un noir dans la dernière ligne droite vers la Maison Blanche et qui probablement y arrivera. Ce pays est entrain de fournir une grande leçon démocratique au monde en valorisant la compétence et la performance pour l'avancement de la nation.

A voir l'engouement de nos citoyens pour la politique américaine, je me demande pourquoi ne pouvons nous pas avoir ce même engagement pour notre propre pays? Combien d'entre nous avaient suivi le débat sénatorial sur la présentation de la politique générale de Mme Pierre-Louis et combien d'entre nous suivent les débats McCain/Obama? Pourquoi les haïtiens s'excluent volontairement de la vie politique de leur pays? Est-ce un manque de leadership politique ou un manque de vision politique de nos leaders ou encore nos leaders sont-ils à même de convaincre? Avons-nous de réels partis politiques structurés financièrement, socialement, politiquement avec un programme répondant aux aspirations des citoyens? Combien parmi nous avons déjà accepté de faire un don ou de cotiser en faveur d'une idéologie politique saine et avisée. Combien d'entres nous s'identifient à un idéal politique ou sont membres d'une organisation politique? Nous sentons-nous réellement concernés par l'avancement du pays? Il ne suffit pas de faire son petit business ou avoir un job et penser que ça va bien. Notre pays est fragile à tout point de vue. Le chemin de la démocratie est tortueux et pénible. Aussi, nous devons tous nous y mettre et consolider nos forces à travers 3 ou 4 partis politques afin d'éviter une dispersion de nos capacités au sein d'une multitudes de petites entités négligeables.

Nous suivont de près ces joutes électorales et nous y sentons concernés ce qui est une bonne chose, car la politique américaine influence celle de notre pays. Cependant, ne nous oublions pas parce que nous aussi avons un pays à diriger et un peuple à satisfaire.

mardi 14 octobre 2008

Question Education

Il semble que les étudiants de l'Ecole Normale Supérieure, donc les futurs profs de nos enfants, aient manifesté cntre une décision de l'institution en brulant des pneus et en lançant de jets de pierre. Quel jugement que nous, parents, allons porter sur ces futurs enseignants? Quel comportement vont-ils transmettre aux enfants? Quelles valeurs vont-ils véhiculer en salle de classe? Comment interpéter cet acte impensable d'individus mal intentionnés qui pour la seconde fois, ont mis le feu au Lycée de Mirbalais alors que le pays est en carence extrême d'écoles? Ces pyromanes qui sont peut être des illettrés ne mesurent pas l'impact destructeur de leur geste pour la communauté mirbalaisienne.

Ces agissements néfastes ne peuvent qu'apporter haine, destruction, image négative d'un pays déjà sous le feu de critiques acerbes de la communauté internationale.

Ces approches barbares, nous devons apprendre à les écarter au profit du dialogue, du concensus et de la reconstruction nationale. Ce bateau qu'est Haïti est le nôtre. Si nous nous amusons à faire des trous dans la cale, nous périrons tous noyés et les requins se réjouiront de ce festin. Aussi, il est préférable d'unir nos forces pour amener notre navire à bon port et rendre ce coin de terre vivable et prospère pour chaque citoyen.

lundi 13 octobre 2008

Matière à réflexion...

Il m'arrive souvent de penser à certains mots tels que planification, gestion, coordinnation, vision, analyse, volonté, finalisation,... qui, j'ai l'impression, ont du mal à faire partie de notre mentalité. Prenons quelques exemples:
  1. Pourquoi la Camep doit creuser la route après que les TPTC aient terminé une réfection? Perte de temps et perte d'argent. Pourquoi ne pas construire une gaine technique commune aux différents corps d'intervention?
  2. Pourquoi la CAMEP creuse une route asphaltée et laisse la brèche en terre battue sans remettre la route en état? Qui est en charge de la remise en état? Inexistence du souci du "bien fait"
  3. Pourquoi il faut plusieurs jours voire plusieurs semaines ou même quelques mois aux TPTC pour colmater un trou de quelques mètres carrés?
  4. Pourquoi une zone à fort potentialité de développement comme Tabarre ait été dotée d'une route à 2 voies?
  5. Pourquoi laisse-t-on la route de Frères se détériorer? Pas d'entretien, pas de règlement de la circulation alors que cette voie d'accès est primordiale?
  6. Pourquoi n'étudie-t-on pas une solution pour la route de Laboule qui dessert plus de 8000 véhicules quotidiennement sans compter les camions et les "canters" de sable?
  7. Pourquoi n'arrive-t-on pas jusqu'à présent à terminer l'asphaltage du trouçon des pétroliers sur la route des rails ?
  8. Qu'est ce qui est prévue pour désengorger les routes de Bon Repos, Carrefour?
  9. Quid de l'avenir du centre-ville: Rue Pavée, Rue du Centre, Rue Bonne Foi, etc?
  10. Bidonvillisation: quelle alternative?
  11. Quelle politique de lutte avons-nous contre la dégradation journalière de notre environnement?
  12. Avons-nous une politique de gestion de l'image d'Haïti vers l'extérieur?
  13. ...
Enfin, il y a tant de questions à poser et la liste est encore très très longue. Comment les autres pays s'organisent-ils pour fonctionner? Comme on dit chez nous "pa gen sekrè nan fè kola". Simplement, ils analysent les besoins, étudient les meilleures possibilités, font des projections sur l'avenir, planifient les interventions, coordonnent leurs actions, votent un budget en conséquence et respectent leurs engagements. Cependant, pour ce faire, il faut un état fort et une volonté réelle, tant publique que privée, d'oeuvrer dans la même direction pour améliorer le bien-être collectif. Je crois que de telles comportements sont à notre portée. La preuve est que beaucoup de nos compatriotes vivant à l'étranger arrivent à réaliser de grandes prouesses. Aussi, est-ce Haïti la malchanceuse qui n'arrive pas à s'extirper de ce bourbier ou sommes-nous de mauvaise foi? Matière à réflexion...

Censure, vrai ou faux???

Je regardais récemment un film sur une des chaines de télévision non cablées. Dans l'histoire, il y avait un couple qui s'embrassait, voluptueusement il est vrai, cependant sans aucun élément choquant ou osé. Devant peut être l'impudeur de l'image, ladite chaine a pris le soin de mettre un écran noir avec comme message "scène xxx", le temps que dura le baiser.

Cette précaution est tout à leur honneur car les dirigeants de cette station de télévision veulent sauvegarder les valeurs morales qui sont en péril dans notre pays. Aimant bien regarder la télé, j'ai suivi le prochain film qui fut une histoire de gang et de tuerie, cette fois ci sans aucune censure. En voyant les images d'une violence extrême se dérouler tout au long du film, je me suis demandé s'il est juste de censurer une scène qui montre, sans choquer, l'amour de deux êtres alors que des scènes affreuses de tuerie, des actes sociaux immoraux, des gestes violents et sanguinaires sont diffusées sans aucune censure ou même aucune note d'avertissement aux parents. Je ne parle même pas des "vidéo clip", diffusés à longueur de journée et qui, sans contenir de nudité, sont dans certains cas d'une totale impudeur

Si nous voulons sauver le peu de valeurs morales encore en vigueur dans notre société, nous devons regarder les choses en face. N'appliquons pas le système de "2 poids 2 mesures". La censure est comme la loi, elle doit être la même pour tous.

jeudi 4 septembre 2008

Décision sénatoriale attendue aujourd'hui

Le Sénat reçoit en ce jeudi 4 septembre Mme Pierre-Louis pour la présentation de sa politique générale aux fins de ratification ou de renvoi comme le demande l'article 158 de la constitution. Espérons que la décision des sénateurs sera en faveur de la République toute entière qui attend avidement l'installation du nouveau gouvernement pour une gestion immédiate de la situation catastrophique actuelle et une reprise rapide des dossiers pendants depuis bien des mois.

mercredi 3 septembre 2008

Surprise cyclonique dans une tempête politique

La tempête tropicale Hanna a surpris toute la population haïtienne le mardi 2 septembre 2008 dans l'après-midi. Hanna qui n'était nullement prévue sur la trajectoire haïtienne selon les modèles numériques de la météo, s'est abattue sur ce coin de terre déjà en mauvaise posture. Une fois de plus, la ville des Gonaïves est sous les eaux comme il y a 4 ans avec le cyclone Jeanne. Ironiquement, Gonaïves est le berceau de l'Indépendance Haïtienne comme le disent fièrement nos politiciens dans leurs discours. Cependant, ont-ils tiré leçon du passage de Jeanne aux Gonaïves? Peut être que oui, peut être que non. Toujours est-il que "nou nan dlo pirèd". Comment l'Exécutif va-t-il gérer la situation désastreuse créée par le passage des tempêtes Gustav et Hanna avec un gouvernement que personne ne sait s'il est réellement en poste ou pas. Qui seront les décideurs devant porter secours dans l'immédiat à nos pauvres compatriotes gonaïviens? Alors que le Président a formellement demandé aux ministres désignés par Mme Pierre-Louis d'agir face à l'urgence de la situation post-cyclonique, le Sénat de son coté prétend que ce dit gouvernement ne pourra pour l'instant que liquider les affaires courantes tant que l'énoncé de politique générale de Mme Pierre-Louis ne sera pas ratifié.

Pendant que ce ballet politique bat son plein, les haïtiens vivotent dans une Haïti mourante. La Constitution existe! Alors, au nom des 9 millions d'haïtiens qui crèvent de faim, respectons là et vive la Constitution. De grâce, Messieurs les Politiciens, pensez à vos frères dans vos décisions. Vous ne dirigez pas des institutions politiques mais un pays.

Petite anecdote: Quid du respect des articles sur l'éducation, la protection du citoyen, ... car cela aussi rentre dans le cadre du respect de la constitution.

jeudi 10 juillet 2008

Devons-nous constamment être des assistés?

A la page 9 du Nouvelliste no 37870 du 7 juillet courant, Jean Gardy Gauthier a publié un article intitulé « Assister Haïti au nom de l’histoire ». Après lecture de ces lignes, je me suis demandé pourquoi devons être des assistés?

Il arrive parfois que le retour de manivelle de l’histoire soit impitoyable. A l’époque de la colonie, Hispaniola était le fleuron économique de la France. Au début du 19eme siècle, nous avons chassé l’oppresseur blanc de notre territoire avec bravoure, fierté et détermination. Haïti est devenu la 1ere république noire du monde. En tant que peuple indépendant, nous n’avons pas su convertir notre détermination guerrière en force productive. De notre indépendance à nos jours, nous avons constamment connu des luttes intestines et fratricides au nom du pouvoir. Le fameux dicton « depi nan Ginen, ti nèg rayi nèg » semble être indélébilement gravé dans nos gênes. Il est triste d’observer que depuis janvier 1804, nous n’arrivons pas à marcher tous dans la même direction à cause des intérêts personnels qui ont toujours pris le pas sur ceux de la nation. Tous les pays qui aujourd’hui encore, connaissent des instabilités politiques et des situations économiques désastreuses, sont ceux qui n’arrivent pas à trouver un consensus national entre les différentes factions de leurs populations respectives.

Il est cruel de constater non sans un pincement au cœur, que 200 ans après notre indépendance, nous sommes aujourd’hui agenouillés devant le blanc en demandant de l’aide avec parfois la désagréable impression que nous nous complaisons dans cette assistance.

Nous avons en main un joyau nommé Haïti. De grâce, ne le brisons pas. Nous sommes chanceux que notre pays soit une île paradisiaque qui ne demande qu’à être mise en valeur. Alors, mettons derrière nous nos querelles séniles, oublions notre égo démesuré et fixons des objectifs clairs, précis, mesurables et quantifiables pour que nous soyons des bâtisseurs fiers et non des assistés résignés.

mardi 8 juillet 2008

Urgence, une notion inconnue...

Connaissez-vous la définition du terme “urgence”? Selon le Petit Robert, le mot urgence traduit la nécessité d’agir vite. Cette notion de rapidité d’action semble ne pas être applicable en Haïti au regard de la lenteur observée dans le dossier de nomination du successeur de J.E. Alexis. Un député a annoncé aux nouvelles, il y a quelques jours, que le processus d'analyse du dossier de Mme Pierre-Louis prendra le temps qu'il faut car il n'y a pas urgence. Comment un élu peut-il faire une telle déclaration ? Un pareil comportement relève du cynisme pur dans un pays où la population est aux abois. Dans le contexte haïtien, il n’y a pas nécessité mais plutôt exigence d’agir vite car la nation est au bord de la faillite économique, de l’éclatement social et de l’effritement écologique.

A trop vouloir être pointilleux à l’extrême, à ne faire aucune concession, à vouloir le maximum, nous nous engageons dans une vaine poursuite de la perfection en analysant des menus détails qui ne valent pas la peine. Messieurs les Politiciens, ventre affamé n’a point d’oreille! Nous vivons constamment sur un volcan en ébullition sans aucune notion du danger. Il est peut être bon de vous rappeler que la secousse du 8 avril, c’était il y a seulement 3 mois !!!

vendredi 4 juillet 2008

La partie est lancée...

Vendredi 4 juillet 2008, Mme Pierre-Louis a remis à la Commission de la Chambre des Députés, les 21 pièces composant son dossier de candidature au poste de 1er Ministre. Cette étape nécessaire pour le respect de l'article 157 de la constitution, est censée être la seule marche à gravir selon la loi mère pour accéder à la Primature. La partie ne fait que commencer. En espérant que Mme Pierre-Louis franchisse le passage de la Chambre Basse, il lui faudra avoir aussi la bénédiction du Sénat. Cette dernière étape est un peu délicate à cause de la question de quorun à la Chambre Haute. En effet, les élections pour renouveller le tiers du Sénat n'ayant jamais eue lieu, le nombre de sénateurs à siéger est de 17 actuellement. Le quorum de 15 étant toujours en vigueur, il est alors facile avec 3 sénateurs, de bloquer l'avancement de n'importe quel dossier. Nous espérons que se ne sera pas le cas. Une fois le difficile obstacle de la ratification parlementaire surmonté, Mme Pierre-Louis devra procéder à la constitution de son gourvernement et présenter au Parlement son cahier de politique générale.

Le mise en place de l'équipe ministérielle ne sera pas de tout repos car Mme Pierre-Louis devra conjuguer avec les acteurs politiques en place. Nos politiciens ont la facheuse manie de mettre à des postes clés de la nation, des personnes choisies non pas en fonction de leurs compétences mais sur une base amicale et/ou selon leurs degrés de soumission à l'autorité. Mme Pierre-Louis devra, dans ces négociations, éviter ce piège
qui risque de rendre la tâche encore plus difficile à accomplir.

"A ceux qui en ont, on leur donnera encore plus et à ceux qui n'en n'ont pas, on leur enlèvera même ce qu'ils ont". Ces paroles bibliques doivent nous encourager à fournir les efforts nécessaires pour résoudre cette crise et enfin amorcer le virage du progrès réel tant attendu par tous les haïtiens sans distinction.

Petite anecdote:
Vers les années 50, la République Dominicaine souhaitait être comme Haïti. 60 ans plus tard, nous accusons 50 ans de retard sur eux. Quelle ironie!!!

jeudi 3 juillet 2008

Simple Constatation...

Barak Obama, Candidat à la Présidence Américaine:
- Un des parents non américain
- Président du Parti Démocrate Américain






Patrick Gaspard, Directeur de Campagne de Barak Obama
- Haïtien d'origine
- Vice Président for Politics and Legislation, 1199SEIU





Carl-Alex Ridoré, 36 ans et 1er Préfet Noir de Suisse:
- Né en Suisse de Père et de Mère haïtiens
- Président du Parti Socialiste de la Sarine




Nicolas Sarkozy, Président actuel de la République Française
- Un des parents d'origine étrangère





Ces quatre exemples, qui ne sont que quelques uns parmi une multitude, illustrent bien l'importance qu'accordent les politiques à la question d'origine. Le but recherché par ces pays qui ne sont pas les moindres, est de trouver une personnalité ayant les qualités et compétences nécessaires pour mener à bien les affaires de la nation. Il est vrai que la question de la nationalité est traitée par la constitution de 1987 de manière claire et précise. Cependant, il faut placer la création de cette constitution dans le contexte qui prévalait à l'époque: chute du Duvaliérisme, regain d'espoir, euphorie nationale, etc. La fibre nationaliste était à son plus haut point. Toutefois, les constituants de l'époque, à qui nous reconnaissons le travail effectué, ont écarté purement et simplement, tous ceux nés d'une union mixte haïtien/étranger ou encore de grands-parents étrangers.

Quand nous observons le nombre de cerveaux haïtiens d'origine brillants à l'extérieur, nous nous demandons pourquoi nous accordons autant d'importance à cette question d'origine. "Nap chèche kwoke djakout nou piro pase bra n alos ke nou pa gen oken n djak". Arrêtons de faire le difficile. Les articles de la constitution relatifs à la question de nationalité doivent être revus pour permettre à notre pays de profiter de l'expérience de personnalités locales compétentes et aussi des membres de la diaspora qui ne souhaitent qu'apporter leur pierre à la construction de l'édifice.

lundi 30 juin 2008

Tolérance vs Moralité: qui sera le vainqueur???

Il y a pas mal de rumeurs qui courent les rues et circulent sur internet au sujet de la vie privée de Mme Michèle Pierre-Louis, 1er ministre récemment désigné par René Préval mais non encore ratifié par le Parlement.

Ces bruits de couloir ne font que nous rabaisser aux yeux du monde dans notre capacité à analyser la situation abracadabrante dans laquelle nous nous trouvons. Beaucoup parlent de moralité. Combien d’entre nous savons les mœurs cachées de ceux que nous côtoyons au quotidien ? Qu’avons-nous besoin aujourd’hui ? Nous avons besoin d’une personne honnête, intègre, ayant les compétences et connaissances nécessaires pour amorcer le virage de la renaissance haïtienne. Sa vie privée ne nous regarde pas pour autant qu’elle n’en fasse aucun affichage public.

Je vais tenter de caricaturer la situation actuelle d’Haïti : Imaginez une personne marchant sous un soleil de plomb, errant sans but précis, transpirant et puant de partout, avec aux pieds des « sandal plastik » qui, à chaque pas, se collent au goudron brulant et pâteux. Tout à coup, une « pick up » délabrée s’arrête à ses cotés et le conducteur lui propose une « roulib ». Le piéton alors de dire « Mwen menm, mwen pa ta ka monte nan vie kabwèt sa…». Sans s’en rendre compte, pour une stupide histoire de qualité ou d’apparence du véhicule, le piéton vient de perdre l’occasion de se reposer, d’avoir de la compagnie et de se rendre plus rapidement à son lieu de destination. Il ne s’est même pas donné la peine d’analyser sa situation pour se rendre compte que la sienne est est en bien mauvaise posture comparée à celle du véhicule.

Ceci est pour illustrer notre illogisme comportemental. Au lieu de prendre le train en marche, nous préférons tout gâcher. Tan pou nou manje you labouyi farin n, nou pito ret grangou ak gaz kap pete fièl nou*. Avant que Mme Pierre-Louis ne soit désignée, personne ne se souciait de sa vie privée. Pourtant, elle administre correctement la FOKAL et œuvre efficacement à l’avancement de la culture haïtienne en Haïti comme à l’étranger. Bref... Aussi, Messieurs les décideurs, sachez que 50% de quelque chose vaut mieux que 100% de rien ! Nous avons un proverbe qui dit « Lè ou pa jwen n manman, ou tete gran n** ». En d’autres termes, nous pouvons faire la fine bouche que si nous avons le choix. Dès lors, la question est : quelles sont les autres alternatives qui s’offrent à nous?
Qu'attend le Parlement pour former les commissions bicamérales chargées d'évaluer le dossier de Mme Pierre-Louis, plus d'une semaine après sa désignation? Allons-nous laisser cet aspect strictement privé de la vie de cette dame, prendre le pas sur l’avenir de plus de 9 millions d’haïtiens qui ne savent plus à quel saint se vouer?

* Au lieu de prendre de l’eau et du pain sec, nous préférons mourir de faim
** En l’absence d’une mère, on se contente d’une grand-mère

dimanche 29 juin 2008

Evolution du Kompa ou Compas

Le Compas, s'écrivant en créole (haïtien) «Konpa» (déformations nominales connues : Kompa, Kompas, Konpas,), est un genre musical d'Haïti inventé par le saxophoniste Jean-Baptiste Nemours (compas direct), dérivé de la méringue (version haïtienne du merengue dominicain), et proche du calypso. Il a connu un grand succès de la fin des années 1970 jusqu'au années 1980 dans les caraïbes donnant ainsi naissance aux Antilles françaises à un autre genre musical : le Zouk.


En 1986, suivant les traces des pionniers de Caribbean Sextet et des frères Widmaier (de Zéklè), le maestro du groupe Top-Vice introduit un nouveau concept qui deviendra un phénomène : Le Compas digital alias le Compas nouvelle génération. En effet, c’est en 1986 que le groupe Top-Vice fait sa première apparition avec l’album « Men nou ». Au moment où de grands noms du Compas commencent à constater que le style est en train de s'essouffler, le groupe Top-Vice apparaît sur la scène Compas de Miami, dans la communauté haïtienne. Avec pour leader le maestro Robert Charlot, Top-Vice faisait alors, à l’époque l’effet d’un OVNI musical. Top-Vice, l’original, introduisit une révolution dans le format même des groupes au niveau live. Mais il faut surtout reconnaître, dans ce groupe, la présence d'un des piliers du compas haïtien, Robert Martino (Difficiles de Pétion-Ville, Gypsies de Pétion-Ville, Scorpio d'Haïti, les As de Pétion-Ville, Mini All Stars, Top-Vice) qui va introduire un nouveau style de rythme, basé sur une consonance répétitive et rythmée de la guitare avec des effets (delay, super-chorus) un vrai "groove", que les Haïtiens ont vite bâptisé " le kité'l maché" ("Laissons tourner")! C'est ce qui va révolutionner le compas digital dans toute son existence et sa raison même d'être ! Ce nouveau style va lui donner une telle force que l'on en oubliera même l'absence de vrais percussionnistes (batterie, congas, campana). Tous les groupes de compas digital (Carimi, Ti-Kabzy, T-Vice, etc) ont su profiter de cette trouvaille que Robert Martino avouait avoir vainement tenté de mettre au point depuis l'époque du Scorpio d'Haïti (1976). Pour comprendre cela, nous devons d’abord faire un retour au niveau du Compas old school, le Compas dit ancienne génération. Ces groupes old school sont ce qu’on appelle des « full bands ». Des groupes qui sont complets et qui sont composés d’une section cuivre, de percussions, d’un pianiste, d’un bassiste, d’un lead guitare et d’un guitariste secondaire. A ce format qui était entré dans les mœurs dès les années 60, Top-Vice fera une légère violence puisqu’il fera l’économie d’une bonne partie du format full afin d’introduire ce que l’on appelle le format digital avec l’introduction de la boîte à rythmes dans le Compas et l’usage prédominant du synthétiseur. Avec la boîte à rythmes et le synthétiseur, plus besoin de la ligne de vents, les cuivres, ni même d’une guitare rythmique ou encore des percussions. Top-Vice est un groupe fondamentalement moderne, qui vit avec son temps et utilise, parfois à outrance, les nouvelles technologies et c’est-ce qui fait du Compas nouvelle génération une sorte de musique techno à l’haïtienne ! 1986 ouvre donc, avec Top-Vice l’ère des groupes dits « digital » avec leur nouveau style, le Compas nouvelle génération! Ce sera la porte ouverte pour toute une génération de jeunes musiciens qui vont profiter de cette opportunité pour rafraichir le Compas et l’ouvrir à des influences musicales résolument modernes telles que le rap, le hip-hop, le r'n'b, le reggae et le ragga.


Nombreux sont ceux qui ont eu du mal à comprendre et à accepter cette révolution au sein du Compas. Faire du live sans un groupe complet et aller voir un bal animé par seulement quatre musiciens, quelle aberration pour certains ! Et pourtant le style a su conquérir une bonne partie de amoureux du Compas et surtout eu le mérite de renouveler la base de fans de Compas et d’attirer, aux bals, un jeune public qui ne s’intéressait plus du tout au Compas! Le Compas dit de nouvelle génération a été influencé et s'est largement inspiré de groupes antillais francophones tels que les Aiglons, les Vikings, Grammacks et Kassav. Et ce, tant au niveau du format des groupes que des sonorités.


En fait, il faut reconnaître que, depuis quelques années, le même processus d'essoufflement qu'a connu le Compas ancienne génération, a touché la nouvelle génération au point que les groupes composant cette dernière tentent de renouer avec les instruments abandonnés par le passé comme les cuivres, et les percussions. C'est le cas de T-Vice et d'autres jeunes groupes de la nouvelle génération. On notera les diverses incursions de Wyclef Jean dans le Compas, en particulier avec des groupes comme Sweet Micky. Ce qui fait que l’on peut aussi classer tous ces groupes dans ce que l’on appellerait « la nouvelle vague de la musique haïtienne ». Cet ensemble met en lumière un savant mélange entre l'expérience des anciens et le talent des jeunes. Une lumière qui capte de plus en plus l’attention des fans du Compas dans les Caraïbes en général, et dans les Petites Antilles en particulier. Il faut aussi souligner que des nouveaux talents comme Fabrice Rouzier et Kéké Bélizaire (groupe Mizik Mizik) ont donné un nouvel essor au Kompa en y introduisant vers la fin des années 90, le Twouba-Kompa qui est un mélange de twoubadour et de kompa tout en encourageant vivement le bon kompa. En termes de bon kompa, Le succès grandissant d’un groupe comme Carimi ou Krezi Mizik en est la parfaite illustration. Mais, également, celui d'autres jeunes groupes tels Dega (Haïti-USA), Original H et Feeling Star (France) est également à souligner.


Quelques albums du Compas :

Compas l'an 2000 (Top-Vice), Lya Iya Oh Oh, let's make love tonight (Robert-Charlot), Kite'm viv (T-Vice), In the house (T-Vice), My name is (Ti Kabzy), Live in Miami (Djakout Mizik); 5 Etwal (Zenglen); Live on the road (T-Vice) et 1999 Millionè (D-Zine), Steel news (nu look), Haiti bang bang (Carimi), 3 lèt selman (Zin).

Source: http://www.fr.wilipedia.org/

Hausse des prix à la pompe

Ca y est! L’annonce de l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe a été faite officiellement par le représentant du Ministère de l’Economie et des Finances(MEF) chargé de ce dossier. Le Président Préval avait récemment annoncé les couleurs et, il faut avouer que tout le monde s’attendait à cette pilule pétrolière dure à avaler. A entendre le porte-parole du MEF, la hausse appliquée, entre 10 et 13% selon le produit, n’est qu’une passation partielle du coût réel qui aurait du être appliqué. Cette position protectrice de l’Etat envers le consommateur dénote un certain souci à ne pas trop pressurer un peuple qui n'a déjà que trop souffert.

La hausse constante du pétrole sur le marché mondial devrait nous conduire à prendre certaines habitudes visant à réduire au maximum notre consommation en carburant. Par exemple, certains élus et fonctionnaires pourraient utiliser un seul véhicule au lieu d'avoir une escorte. La distribution de l'électricité devrait être mieux controlée car les prises clandestines (kombèlan) avalent plus de 50% de la production de l’Electricité d’Haïti (EDH) et s’il vous plait, sans redevance aucune. Pour l'état, cela représente une perte considérable parce qu'une grande partie de la production est à base de carburant. Certaines entreprises du secteur privé ont décidé de faire tourner leurs génératrices avec 1h de moins le matin et l’après-midi. Résultat : 2 heures d’économie par jour.

Les produits importés dont les prix vont grimper à cause des coûts de transport et de production, vont faire diminuer le panier de la ménagère. Alors, apprenons à nouveau à consommer «local»? En lieu et place du « Corn Flakes », prenons de « l’AK-100 ak Siro Kann*» qui est à base de maïs et tout aussi nutritif. Le lait, le yaourt, les spaghettis, le riz, les oeufs, le poulet,... sont autant de produits qu'il est possible de trouver sans importation. Le gouvernement devrait améliorer notre réseau routier permettant un meilleur écoulement des produits locaux. Tout dans la vie possède un bon et un mauvais coté. Aussi, il est possible de toute situation difficile de faire ressortir les points positifs et les mettre à profit.

La crise pétrolière est un énorme un coup de massue sur notre économie déjà fragile. Toutefois, cette situation économique et pétrolière mondiale offre aux industries locales l’occasion de gagner des parts de marché sur les produits importés. Le Gouvernement devrait, pour les encourager, oeuvrer à garantir un climat propice aux investissements locaux et internationaux. L'objectif ultime étant de tendre vers un développement durable et une croissance positive de l’économie haïtienne.

* Purée de maïs et du sirop de canne

Sylvio Cator, cet athlète inconnu

Sylvio Cator (Octobre 1900-Juillet 1952) était un athlète haïtien pratiquant plusieurs disciplines avec une spécialisation en saut en longueur.


Né à Cavaillon, en Haïti, Cator en tant que footballeur, a évolué au sein du Trivoli Athletic Club et du Racing Club Haïtien. Il a participé aux Jeux Olympiques d'été 1924 à Paris, au saut en hauteur, où il a terminé 15e, et le saut en longueur, où il est venu au 12ème. Aux Jeux Olympiques de 1928 à Amsterdam, il a remporté une médaille d'argent au saut en longueur. Son saut de 7,58 m était de 16 cm trop court pour remporté la médaille d'or raflée alors par l'américain Edward Hamm. Un mois plus tard, soit le 9 septembre 1928, Sylvio Cator a pulvérisé le record du monde de saut en longueur établi 2 mois plus tot par Edward Hamm avec un saut 7,93 m au stade olympique, près de Paris. Il a participé une fois de plus dans le saut en longueur aux Jeux de 1932 à Los Angeles, où il prit la 9e place.


Jusqu'à nos jours, sa médaille d'argent est le meilleur résultat d'un athlète haïtien aux Jeux Olympiques, avec seulement une autre (de bronze) dans le tir libre en équipe lors des Jeux olympiques de 1924. Son record du monde de saut en longueur est encore le record national haïtien dans cette dsicipline et le plus ancien record national reconnu mondialement dans l'athlétisme.


En 1946 Cator a été élu maire de Port-au-Prince. Le Parc Leconte, terrain de foot-ball de Port-au-Prince fut transformé et rebaptisé Stade Sylvio Cator en l'honneur de cet athlète. Cet ouvrage fut achevé l'année de sa mort à Port-au-Prince. En 1958, Haïti a émis une série de sept timbres-postes commémorant la médaille olympique de Sylvo Cator et son record du monde en saut en longueur.

samedi 28 juin 2008

Coupé Cloué, un style unique en son genre

Jean Gesner Henri est né à Léogane, en Haïti le 10 mai 1925. Gesner Henri était connu comme Cloué Coupé, un nom d'encoche qu'il a acquis dans le monde du foot-ball. Inspiré par « Cuban Bolero and son », il a commencé à s'exécuter comme guitariste à Port-au-Prince en 1951. En 1957 il a formé le Trio Crystal qui a été renommé Trio Select, jouant leur propre version de musique « twoubadou » dans les clubs et les fêtes de Port-au- Prince. Twoubadou est un style de musique basée sur les sons rapportés en Haïti par les coupeurs de canne haïtiens qui avaient travaillé à Cuba. Le premier groupe de Coupé Cloué, le Trio Select, mélange de jazz, méringue haïtien et de rythmes folkloriques, a aidé à populariser l'usage de la guitare en Haïti dans les années 50 et 60. Trio Select était composé de Coupé lui-même, un deuxième guitariste et un joueur de maracas « Tcha-Tcha ». Le groupe donnait des prestations dans de petites fêtes et finalement en 1960 ils ont sorti leur premier album. Trio Select avait une formule rythmique apparentée au compas mais a su retenir le rythme cubain. La grande popularité de Coupé avec les masses haïtiennes était son usage de paroles et les raps créoles, pleins de jargon courant, doubles sens et de plaisanteries… Comme le groupe a grandi dans les années 1970 ils ont changé leur nom de Trio Select à « Ensemble Select de Coupé Cloué ». Au courant de sa première tournée en Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest en 1975 où la musique locale, le soukous, avait une similarité distincte au style de l’Ensemble Select. C'est à ce moment que Coupé Cloué s'est vu attribuer le titre de Roi par les fanatiques locaux. Coupé Cloué a produit plus de trente albums pour beaucoup de maisons de productions haïtiennes. Son homogénéité et la productivité sont des accomplissements dans un pays où la musique a été témoin de changements radicaux avec la venue des groupes de mini-jazz jouant du « compas ou kompa » influencés par le rock vers la fin des années 60 et agrémentés par les cuivres vers la fin des années 70, du synthétiseur et de l’électronique vers les années 80. Plus récemment le compas a été mis au défi en Haïti par les styles racines et un mouvement de « la nouvelle génération ». Pendant ce temps, le Roi Coupé et son groupe ont continué à faire ce qu'ils faisaient de mieux : produire de la musique de danse lyriquement astucieuse et agréable. Pendant que plusieurs artistes fuyaient Haïti à cause d’une insécurité galopante pour les terres plus propices des communautés haïtiennes aux Etats-Unis et au Canada, Coupé est resté la maison. Il fut atteint de diabète qui commença à le fatiguer et à l’affaiblir. Il donna son dernier spectacle en décembre 1997 et mourût un mois plus tard. Jean Gesner Henry, ALIAS Coupé Cloué est décédé le 29 janvier1998 et inhumé au Parc du Souvenir.

Source http://ultramarins.free.fr

mercredi 25 juin 2008

1er Ministre désigné en attente de la sentence parlementaire

René Préval a fait choix de Mme Michèle Duvivier Pierre-Louis comme 1er Ministre devant succéder à J.E. Alexis. Cette première étape de désignation étant franchie, l'analyse du dossier de Mme Pierre-Louis par les différentes commissions au Sénat et à la Chambre Basse est en phase de démarrage. De cette étude de dossier sortira la décision infirmant ou confirmant le choix du Président de la République. Selon les premières impressions, tout semble indiquer que le candidat présenté par René Préval aurait le vent en poupe chez bon nombre d'occupants du Palais Législatif. Quelques parlementaires ayant émis sur les ondes leurs premières impressions, ont laissé comprendre que le dossier de Mme Pierre-Louis respecte tous les points du fameux article 157 de la constitution. Cependant, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Souvenons-nous du cas de Erick Pierre. Je ne connais Mme Pierre-Louis que de nom. Directrice Exécutive de la FOKAL depuis 1995, elle a un cv (consulter le cv) décrivant un parcours bien ficelé et une personnalité qui selon toute vraisemblance, pourrait convenir au poste de 1er Ministre.

Les simples citoyens que nous sommes, laissons aux Sénateurs et Députés le soin de ratifier ou de ne pas ratifier Mme Pierre-Louis au poste de 1er Ministre. Cette décision ne sera pas seulement celle du Parlement face à l'Exécutif mais aussi celle de clouer ou non Haïti au pilori.


Serons-nous bientôt au bout de nos peines? Attendons la suite des évènements...


dimanche 22 juin 2008

Qui sera le successeur de J.E. Alexis???

Les tractations pour la désignation du remplaçant de Jacques Edouard Alexis ont été entamées pour la 3ème fois! Ces négociations tournent autour du profil du futur 1er Ministre, de ses compétences et de son leadership. Certaines rumeurs courent les rues sur des candidats potentiels. Il me semble qu'il est beaucoup question du profil du poste et des responsabilités qui y incombent. Ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'il nous faut choisir un 1er Ministre. Aussi, nous présumons que le profil du poste est connu. Alors, il est difficile pour nous simples citoyens, de comprendre pourquoi cette décision est si pénible pour l'Exécutif et les votes parlementaires si pointilleux, frisant l'intolérance totale.

Il est nécessaire de respecter la Constitution. Il est aussi nécessaire de l'analyser afin de faciliter certains processus ou alléger des manières de faire qui sont relativement lourdes de conséquences pour la nation. En observant le système français par exemple, le Président choisit son 1er Ministre. Ceci se fait en général en 24 ou 48 heures car la vacance de ce poste bloque le fonctionnement de la machine gouvernementale. Du coté américain, le candidat à la Présidence vient déjà en campagne avec son Vice Président. Coté nationalité, l'exemple de ces 2 nations qui font partie des grandes puissances mondiales, est tout aussi probant. Barak Obama, actuel candidat démocrate à la présidence américaine, est de père Kenyan. Cela ne l'a pas empêché d'être d'abord sénateur puis candidat à la présidence. En France, Nicolas Sarkozy est lui aussi issu de parents d'origine étrangère. Pourtant, il est l'actuel président français. Aussi, nous, le pays le plus pauvre de l'hémisphère nord, nous nous efforçons d'être plus royalistes que le roi. C'est à se demander pourquoi nous devons toujours compliquer les choses alors qu'il est possible de les faire simplement. Tous les candidats évincés jusqu’à date l'ont été pour des raisons de documents de nationalité remontant à leurs parents et grands parents ou encore une histoire de carte électorale ou je ne sais plus trop quoi. Autant que nous sachions, le citoyen est libre de voter ou de ne pas voter. Cela traduit le fait que la possession de la Carte d'Identification Nationale (CIN) qui sert aussi de carte électorale, n'est donc pas obligatoire. De même, si un haïtien ne voyage pas en dehors de territoire national, on ne peut pas l'exiger d'être titulaire d'un passeport. Petite anecdote en passant : la CIN est censée remplacée la Carte d'Identité. Cependant, le citoyen ne peut rien faire avec la CIN car les bureaux publiques qui devraient être les premiers à l’accepter, réclament jusqu'à présent la carte d'identité pour tout type de transaction. Allez comprendre !!!

Pour revenir à la nomination du 1er ministre, qu'est ce que les grands parents de M. Untel ont à voir avec le fait qu'il puisse être ou non 1er Ministre ? Et cela a une importance, alors quel en sera l’impact sur la politique générale du gouvernement et le fonctionnement de la nation? Selon les articles 91, 96, 135 et 157 traitant respectivement des conditions à remplir pour les postes de député, sénateur, 1er ministre et président, en leurs alinéas 1er, ces articles parlent de la nationalité de manière identique. Aussi, les citoyens sont en droit de demander si les membres du Parlement (Sénat et Chambre des Députés) ont été soumis à cette minutieuse recherche d'origine ou de nationalité.

Pendant que les tractations reprennent pour la 3ème fois, le prix de l'essence ne cesse d'augmenter, les prix des produits de première nécessité sont aussi à la hausse, la prochaine rentrée des classes sera fictive pour beaucoup de parents, l'HUEH (Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti) a d'énormes difficultés de fonctionnement, le « klorox » devient de plus en plus dévastateur, l’insécurité est toujours présente et j'en passe. En fait, tout est urgent sauf la nomination du 1er Ministre et la bonne marche des affaires de l'Etat car cela fera bientôt 3 mois que le Législatif et l'Exécutif se renvoient joyeusement et inconsciemment la balle dans sur un terrain de jeu entièrement défoncé, HAITI, où NOUS, spectateurs, sommes sont en agonie. Espérons et prions pour que les conséquences de leurs inconséquences n'aboutissent pas à un second 8 avril 2008.

vendredi 20 juin 2008

Barikad Crew

Jwi la vi ou frè tout tan ou ka viv...
Bouske lavi dèfwa tou kon n detwi lavi ou...
Des paroles profondes et réelles. En les écoutant après le drame, ces paroles prennent subitement une signification crue et dure. Ktafalk, Dade et Dejavoo étaient justement entrain de "bouske lavi" quand ils se sont tués dans ce terrible accident. Des milliers de jeunes, foulard rouge à la main, au poignet ou à la tête, ont marché dans les rues de Port-au-Prince pour saluer la mémoire de Ktafalk, Dade et Dejavoo. La foule marchait à travers les rues de la capitale selon un parcours défini. Les participants chantaient constamment les hits tant appréciés des jeunes avec une ferveur cherchant à renverser le cours des choses. On pouvait lire sur les visages la tristesse et le désarroi qui exprimaient cet incompréhensible choix du destin. Il est difficile d'accepter une aussi dure réalité. Leur disparition laisse un grand vide dans le milieu du rap en Haïti. Le chemin tracé par ces 3 jeunes rappeurs représente un tremplin pour les autres groupes et les générations suivantes. Leur mort a, en quelques heures, fait connaître le rap créole dans tous les milieux et a poussé bon nombre de personnes à prêter une oreille plus attentive à ce style musical très orienté vers l'analyse de la société, de la vie, des problèmes sociaux,...Etait-il nécessaire que cela soit ainsi? Etait-il nécessaire qu'ils perdent la vie pour que leurs talents soient reconnus? Non. Cependant, les voies de Dieu sont impénétrables.

Ktafalk, Dade, Dejavoo, 3 étoiles montantes qui brilleront encore longtemps dans le firmament du Rap Créole. Qu'ils deviennent les muses inspiratrices du Staff restant de BC et de tous ceux qui oeuvrent dans le Hip Hop Créole.

mardi 17 juin 2008

La musique haïtienne en deuil

BARIKAD CREW
4 des rappeurs de ce groupe de rap créole, commençant tout juste à savourer le fruit de leurs talents et voués à un avenir prometteur, se sont vus injustement fauchés par l'infernale machine de la mort. Que dire? Il n'y a pas de mot...

Nos profondes sympathies aux familles des victimes, au staff du Barikad Crew et au monde du Rap Créole en général.

Le destin est parfois trop cruel.

vendredi 13 juin 2008

En Haïti, nommer un Premier Ministre n'est pas si simple...

Le candidat proposé par le Président a été rejeté par les parlementaires. On s’y attendait un peu car dès l’annonce du choix par René Préval de Robert Manuel au poste de Premier Ministre, les commentaires fusaient de toutes parts. Il est louable d’appliquer les prescrits de la constitution. Cependant, n’oublions jamais que derrière cette constitution se trouve une nation où près de 9 millions d’habitants aspirent ardemment et chaque jour, à un lendemain meilleur. Les instances étatiques sont-elles conscientes de cet état de fait ? Je ne ferai point de jugement sur les motifs ayant conduit au renvoi des dossiers de Erick Pierre et de Robert Manuel. Toutefois, il arrive quand il s'agit d'une raison d'état, que d'un consensus national adopté par tous les représentants de la nation, émerge une décision positive, réaliste et adéquate pour solutionner un problème d'ordre national. Cette décision, dans certains cas, peut être en marge de la loi pour autant que cette illégalité soit légitimée par ce consensus national admis par tous. Aussi, il ne faut pas chercher à qui incombe la faute. Il est de préférence opportun de quérir des éléments de solutions valables, efficaces, durables et applicables dès aujourd'hui, qui permettront à la nation toute entière d'aller de l'avant. Aussi, Messieurs les hommes politiques, soyez grands, réalistes et patriotes dans vos décisions. Chaque jour de plus dans cette conjoncture qui dure depuis l'éviction de Jacques Edouard Alexis, est un jour de trop.
L'emblème de notre bicolore est "l'union fait la force". Il faut espérer que cette union n'engendre pas une force destructrice comme c'est presque toujours le cas dans notre histoire mais plutôt une puissance progressiste oeuvrant pour l'amélioration du bien commun de notre pays.

jeudi 12 juin 2008

Le Développement d'Haïti, un devoir citoyen de chaque Haïtien

Il est courant d’entendre nos compatriotes dire « Bondye Bon » pour exprimer une situation d’attente où d’espérance face à une situation donnée. S’il est vrai qu’il est important de compter avec le support du Dieu, il est tout aussi, voire même plus important, d’y mettre du sien pour aller de l’avant. L'Haïtien croit naïvement qu'il peut tout avoir sans aucun effort!!! Depuis que le monde existe, l’homme a toujours pu avancer que par ses propres forces. Il remercie Dieu, et ce à juste titre, de lui accorder la santé, la volonté, l’honnêteté et la force nécessaires pour accomplir quotidiennement ses tâches, mais ne s'est pas croisé les bras en attendant que la manne lui tombe du ciel. Aide toi et le ciel t'aidera. En d’autres termes, si nous ne faisons aucun effort pour sortir de ce marasme démentiel, de ce bourbier infernal, personne, même pas Dieu, ne le fera à notre place car il verra que nous sommes dépourvus de toute volonté d’un mieux-être. Solutionner la situation presqu’inextricable que connaît Haïti ne peut et ne pourra pas être l’œuvre ni d’un homme ni d’un petit groupe d’hommes. Avons-nous besoin de leaders ? La réponse est évidemment oui. Toutefois, il faut préciser que le travail ne leur revient seulement pas à eux, mais aussi à nous. Il nous faut un « Kombit » où chaque haïtien a l’obligation de fournir son apport à la construction du pays et le devoir de s’engager dans une concession mutuelle envers son compatriote pour un bien-être partagé. Notre contribution diffèrera certainement d’une personne à l’autre. Cependant, comme les doigts de la main, nous avons chacun notre importance et un rôle à jouer pour que le résultat puisse être un succès, le succès de chaque haïtien.

lundi 9 juin 2008

Le BioDiesel, une alternative possible...

Avec la hausse vertigineuse du baril de pétrole sur le marché international, les produits dérivés comme l’essence, le gasoil ou diesel, le kérosène suivent aussi la même ascension. Ces éléments de consommation courante creusent un trou considérable dans le budget des ménages et aussi dans celui de l’Etat Haïtien. Aussi, toutes sortes d’alternatives sont à l’étude pour palier à cette envolée de l’or noir. Parmi ces approches se trouve le biocarburant préparé à base d’huile végétal. Il est difficile d’imaginer la production de ce biocarburant avec de l’huile tirée de céréales alors qu’au niveau mondiale, la crise alimentaire fait rage. Il ne fait aucun doute que la priorité est à l'agriculture de céréales alimentaires.

En lisant l’article rédigé par Réginald Noel, paru dans le Nouvelliste #37849 intitulé « A propos du biodiesel », ce spécialiste en biodiesel a fait mention de la production de biocarburant à partir du Jatropha Curcas, plus connu en Haïti sous le nom de « Gwo Medsiyen ». Selon ses dires, le Jatropha n’est pas comestible, pousse dans des zones arides avec peu de pluviométrie, n’est pas mangé par le animaux et par-dessus tout, peut servir à la production de charbon de bois. Avec les surfaces de terres arides du Nord-Ouest, M. Noel estine que nous pourrions faire du reboisement à partir de plants de jatropha qui poussent rapidement et ne requièrent ni labourage, ni ensemencement (puisque la durée de vie de cet arbuste est de quarante ans environ), ni usage de pesticides et autres produits polluants (grâce à ses qualités insecticides et fongicides). Ces plants, une fois à maturité, pourraient permettre une production annuelle d’environ 200 millions de gallons de biodiesel. A quel prix? Il ne l’a pas précisé. Toutefois, il faut avouer que l’approche vaut la peine d’être faite. De plus, il serait possible de commercialiser aussi certains produits dérivés comme la glycérine, utiliser le tourteau(bagasse) après pressage comme engrais et fabriquer des briquettes à partir de la coquille de la graine. En effectuant quelques recherches sur l’internet, il semble que L'Inde, consciente des potentiels du Jatropha, s'apprêterait à planter 40 millions d'hectares, et a procédé à des tests intensifs de ce biocarburant. Trois Mercedes alimentées par du diesel de jatropha ont déjà parcouru 30,000 kilomètres. Le projet est soutenu par DaimlerChrysler et par l'Association Allemande pour l'Investissement et le Développement (Deutsche Investitions und Entwicklungsgesellschaft, DEG). Le Brésil est aussi très poussé dans ce domaine.

En analysant tous les aspects du Jatropha Curcas, nous sommes en mesure de nous demander pourquoi il n’existe en Haïti aucun engouement pour ce produit? Que fait l’Etat à ce propos alors que la facture pétrolière ne cesse d'augmenter avec un baril de pétrole qui tend vers les 135 voire 140.- dollars américians? Quel est le rôle du Ministère de l’Environnement dans ce dossier alors que le jatropha peut être un élément de reboisement? Quand pense le Ministère de l'Agriculture? Coté légalité, le Parlement se souci-t-il d'élaborer et de promulguer les lois sur ce nouveau produit? Où sont nos investisseurs? Sommes-nous réellement conscients des opportunités du diesel de jatropha ? Attendrons-nous que la République Dominicaine en fabrique pour que nous en importions comme c’est le cas actuellement pour beaucoup de produits de grande consommation? Autant de questions auxquelles il faudra trouver réponse dans un délai pas trop long.

Pour plus d’informations sur :
- le Jatropha Curcas, consultez
http://www.jatropha.de/
- Le Biodiesel en Haïti, consultez http://www.biocarburantsdhaiti.com/
- Biodiesel Haïti: biodieselhaiti@hotmail.com

dimanche 8 juin 2008

CAT'S, une comédie musicale réussie

La Compagnie de Danse Karol-Ann Vilaire, a offert le samedi 7 juin son premier spectacle à l'auditorium Ste Rose de Lima. Cette grande première s'est faite avec la mise en scène de CAT'S, une comédie musicale montée sur la musique de Andrew Lloyds Webber d'après l'oeuvre de T.S. Eliot " Old Possum's Book Of The Practical Cats".

Jouée par une quizaine de jeunes filles de 11 à 20 ans, représenant toutes des chats de tous types, cette comédie musicale raconte l'histoire d'un groupe de chats dans la pénombre d'un coin de rue, discutant et faisant valoir leurs atouts. Tous veulent être choisis pour la félinosphère, le monde divin des chats. Cependant, il y aura qu'un seul élu. Ces jeunes filles ont charmé le public tant par leurs gracieux gestes que par les mimes d'interprétation. La soliste Raquel Jean-Jacques, a été magnifique dans son interprétation de Grisabelle, une chatte usée par le poids des âges accompagné d'un solo gracieux de Régine Métayer, artiste invitée. Il faut aussi souligner la prestation de Fabien Charlier, le chat "punk" parfait dans son rôle.


Dans une mise en scène réalisée par Karol-Ann Vilaire-Zenny avec des chorégraphies montées par Karol-Ann et Régine Métayer, la Compagnie de Danse a réalisée une sortie triomphante pour sa grande première. Portant des costumes appropriés au spectacle, ces jeunes filles, maquillées par Winnifred Vilaire Vaval et Rachel Dépestre, ont concrétisé avec brio un rêve longtemps caressé par Karol-Ann et sa troupe aux termes de beaucoup d'efforts et de volonté de chacune d'entre elles. .

HaitiPositif souhaite que ce spectacle soit pour la Compagnie de Danse Karol-Ann Vilaire, le début d'une longue série de succès tant en Hati qu'à l'étranger. Encore Bravo!

Si reprise, à voir absolument!!!

Le Fort Jacques, un patrimoine inexploité.

Combien d'Haïtiens de Port-au-Prince, de Pétion-Ville et des environs connaissent le Fort Jacques à Fermathe??? A moins d'une heure de voiture de la Capitale, situé dans un cadre encore verdoyant avec une vue magnifique et une température agréable, le Fort Jacques est un patrimoine touristique qui ne demande qu'à être visité tant par les haïtiens que par les étrangers. Ce monument historique, restauré par l'ISPAN, il y a quelques annees, offre au visiteur un fier regard sur notre glorieux passé.

Ce site magnifique pourrait abriter un musée retraçant la période pré et post 1804 y compris l'histoire du fort en lui-même. Quand j'observe le flot de personnes (haïtiens et étrangers) se rendant à Mountain Maid, plus connu sous le nom de "Chez Wallace", je me demande combien d'entre eux ont visité le Fort Jacques qui se trouve à environ 10 minutes. Il ne leur vient peut être même pas à l'esprit d'effectuer une telle visite. Il est à déplorer qu'il n'existe aucun panneau indicateur incitant à la visite.

Avec l'accord des autorités compétentes (Ministère du Tourisme, Association Touristique d'Haïti, ISPAN,etc...), il serait possible de monter des tours touristiques, de programmer des projections de documentaires historiques, d'avoir des kiosques aux alentours offrant toutes sortes de produits tels que cartes postales, T-shirts, gadgets de tout ordre liés au Fort Jacques, à notre Indépendance, à Haïti, etc. De petits restaurants bien tenus pourraient aussi faire partie du décor. Toutes ces idées développeraient des activités de vente d'artisanat (déjà présentes vers Mountain Maid), de perspectives financières pour la commune, des fonds d'entretien de la route et du site. En fait, l'idée est de faire de ce site un pôle touristique incontournable pour tous. Il est possible de réaliser ceci en faisant en sorte que cette approche pragmatique soit faite de manière professionnelle (budget, chronogramme d'exécution, planifications des activités, plan de développement de la zone, infrastructures de fonctionnement et d'entretien, respect de l'environnement, plan écologique, etc...) par des professionnels en intégrant la population fermathoise à ce processus de développement.

Dans ce même ordre d'idée, il serait possible d'appliquer des méthodologies similaires au Fort Alexandre, à la Citadelle Henri Christophe, Vertières, Camp Perrin, Bassin Bleu à Jacmel, Forteresse des Platons dans la région des Cayes, aux vestiges de la Plaine du Cul de Sac, à nos différents sites historiques et naturels des autres départements. Le résultat de cet effort serait l'existence d'un plan touristique national qui conduirait:
  • à l'incitation au tourisme local;
  • à la création d'emplois dans le secteur touristique;
  • au développement des infrastructures hotelières;
  • à mieux vendre Haïti sur le plan international et touristique;
  • à véhiculer une image positive des Haïtiens;
  • à la découverte de ce magnifique pays qui est le nôtre.
Nous devons reconquérir notre réputation touristique des années 70 où des acteurs et artistes tels que Humphrey Bogard, Marilyn Monroe, Charles Aznavour, Sean Connery et j'en passe, ont gardé des souvenirs inoubliables de leurs séjours en Haïti.

Nous avons du pain sur la planche. Avec un esprit collectif et positif, travaillons ardemment pour un développement durable de notre pays.