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dimanche 22 juin 2008

Qui sera le successeur de J.E. Alexis???

Les tractations pour la désignation du remplaçant de Jacques Edouard Alexis ont été entamées pour la 3ème fois! Ces négociations tournent autour du profil du futur 1er Ministre, de ses compétences et de son leadership. Certaines rumeurs courent les rues sur des candidats potentiels. Il me semble qu'il est beaucoup question du profil du poste et des responsabilités qui y incombent. Ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'il nous faut choisir un 1er Ministre. Aussi, nous présumons que le profil du poste est connu. Alors, il est difficile pour nous simples citoyens, de comprendre pourquoi cette décision est si pénible pour l'Exécutif et les votes parlementaires si pointilleux, frisant l'intolérance totale.

Il est nécessaire de respecter la Constitution. Il est aussi nécessaire de l'analyser afin de faciliter certains processus ou alléger des manières de faire qui sont relativement lourdes de conséquences pour la nation. En observant le système français par exemple, le Président choisit son 1er Ministre. Ceci se fait en général en 24 ou 48 heures car la vacance de ce poste bloque le fonctionnement de la machine gouvernementale. Du coté américain, le candidat à la Présidence vient déjà en campagne avec son Vice Président. Coté nationalité, l'exemple de ces 2 nations qui font partie des grandes puissances mondiales, est tout aussi probant. Barak Obama, actuel candidat démocrate à la présidence américaine, est de père Kenyan. Cela ne l'a pas empêché d'être d'abord sénateur puis candidat à la présidence. En France, Nicolas Sarkozy est lui aussi issu de parents d'origine étrangère. Pourtant, il est l'actuel président français. Aussi, nous, le pays le plus pauvre de l'hémisphère nord, nous nous efforçons d'être plus royalistes que le roi. C'est à se demander pourquoi nous devons toujours compliquer les choses alors qu'il est possible de les faire simplement. Tous les candidats évincés jusqu’à date l'ont été pour des raisons de documents de nationalité remontant à leurs parents et grands parents ou encore une histoire de carte électorale ou je ne sais plus trop quoi. Autant que nous sachions, le citoyen est libre de voter ou de ne pas voter. Cela traduit le fait que la possession de la Carte d'Identification Nationale (CIN) qui sert aussi de carte électorale, n'est donc pas obligatoire. De même, si un haïtien ne voyage pas en dehors de territoire national, on ne peut pas l'exiger d'être titulaire d'un passeport. Petite anecdote en passant : la CIN est censée remplacée la Carte d'Identité. Cependant, le citoyen ne peut rien faire avec la CIN car les bureaux publiques qui devraient être les premiers à l’accepter, réclament jusqu'à présent la carte d'identité pour tout type de transaction. Allez comprendre !!!

Pour revenir à la nomination du 1er ministre, qu'est ce que les grands parents de M. Untel ont à voir avec le fait qu'il puisse être ou non 1er Ministre ? Et cela a une importance, alors quel en sera l’impact sur la politique générale du gouvernement et le fonctionnement de la nation? Selon les articles 91, 96, 135 et 157 traitant respectivement des conditions à remplir pour les postes de député, sénateur, 1er ministre et président, en leurs alinéas 1er, ces articles parlent de la nationalité de manière identique. Aussi, les citoyens sont en droit de demander si les membres du Parlement (Sénat et Chambre des Députés) ont été soumis à cette minutieuse recherche d'origine ou de nationalité.

Pendant que les tractations reprennent pour la 3ème fois, le prix de l'essence ne cesse d'augmenter, les prix des produits de première nécessité sont aussi à la hausse, la prochaine rentrée des classes sera fictive pour beaucoup de parents, l'HUEH (Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti) a d'énormes difficultés de fonctionnement, le « klorox » devient de plus en plus dévastateur, l’insécurité est toujours présente et j'en passe. En fait, tout est urgent sauf la nomination du 1er Ministre et la bonne marche des affaires de l'Etat car cela fera bientôt 3 mois que le Législatif et l'Exécutif se renvoient joyeusement et inconsciemment la balle dans sur un terrain de jeu entièrement défoncé, HAITI, où NOUS, spectateurs, sommes sont en agonie. Espérons et prions pour que les conséquences de leurs inconséquences n'aboutissent pas à un second 8 avril 2008.

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