Pages

lundi 30 juin 2008

Tolérance vs Moralité: qui sera le vainqueur???

Il y a pas mal de rumeurs qui courent les rues et circulent sur internet au sujet de la vie privée de Mme Michèle Pierre-Louis, 1er ministre récemment désigné par René Préval mais non encore ratifié par le Parlement.

Ces bruits de couloir ne font que nous rabaisser aux yeux du monde dans notre capacité à analyser la situation abracadabrante dans laquelle nous nous trouvons. Beaucoup parlent de moralité. Combien d’entre nous savons les mœurs cachées de ceux que nous côtoyons au quotidien ? Qu’avons-nous besoin aujourd’hui ? Nous avons besoin d’une personne honnête, intègre, ayant les compétences et connaissances nécessaires pour amorcer le virage de la renaissance haïtienne. Sa vie privée ne nous regarde pas pour autant qu’elle n’en fasse aucun affichage public.

Je vais tenter de caricaturer la situation actuelle d’Haïti : Imaginez une personne marchant sous un soleil de plomb, errant sans but précis, transpirant et puant de partout, avec aux pieds des « sandal plastik » qui, à chaque pas, se collent au goudron brulant et pâteux. Tout à coup, une « pick up » délabrée s’arrête à ses cotés et le conducteur lui propose une « roulib ». Le piéton alors de dire « Mwen menm, mwen pa ta ka monte nan vie kabwèt sa…». Sans s’en rendre compte, pour une stupide histoire de qualité ou d’apparence du véhicule, le piéton vient de perdre l’occasion de se reposer, d’avoir de la compagnie et de se rendre plus rapidement à son lieu de destination. Il ne s’est même pas donné la peine d’analyser sa situation pour se rendre compte que la sienne est est en bien mauvaise posture comparée à celle du véhicule.

Ceci est pour illustrer notre illogisme comportemental. Au lieu de prendre le train en marche, nous préférons tout gâcher. Tan pou nou manje you labouyi farin n, nou pito ret grangou ak gaz kap pete fièl nou*. Avant que Mme Pierre-Louis ne soit désignée, personne ne se souciait de sa vie privée. Pourtant, elle administre correctement la FOKAL et œuvre efficacement à l’avancement de la culture haïtienne en Haïti comme à l’étranger. Bref... Aussi, Messieurs les décideurs, sachez que 50% de quelque chose vaut mieux que 100% de rien ! Nous avons un proverbe qui dit « Lè ou pa jwen n manman, ou tete gran n** ». En d’autres termes, nous pouvons faire la fine bouche que si nous avons le choix. Dès lors, la question est : quelles sont les autres alternatives qui s’offrent à nous?
Qu'attend le Parlement pour former les commissions bicamérales chargées d'évaluer le dossier de Mme Pierre-Louis, plus d'une semaine après sa désignation? Allons-nous laisser cet aspect strictement privé de la vie de cette dame, prendre le pas sur l’avenir de plus de 9 millions d’haïtiens qui ne savent plus à quel saint se vouer?

* Au lieu de prendre de l’eau et du pain sec, nous préférons mourir de faim
** En l’absence d’une mère, on se contente d’une grand-mère

dimanche 29 juin 2008

Evolution du Kompa ou Compas

Le Compas, s'écrivant en créole (haïtien) «Konpa» (déformations nominales connues : Kompa, Kompas, Konpas,), est un genre musical d'Haïti inventé par le saxophoniste Jean-Baptiste Nemours (compas direct), dérivé de la méringue (version haïtienne du merengue dominicain), et proche du calypso. Il a connu un grand succès de la fin des années 1970 jusqu'au années 1980 dans les caraïbes donnant ainsi naissance aux Antilles françaises à un autre genre musical : le Zouk.


En 1986, suivant les traces des pionniers de Caribbean Sextet et des frères Widmaier (de Zéklè), le maestro du groupe Top-Vice introduit un nouveau concept qui deviendra un phénomène : Le Compas digital alias le Compas nouvelle génération. En effet, c’est en 1986 que le groupe Top-Vice fait sa première apparition avec l’album « Men nou ». Au moment où de grands noms du Compas commencent à constater que le style est en train de s'essouffler, le groupe Top-Vice apparaît sur la scène Compas de Miami, dans la communauté haïtienne. Avec pour leader le maestro Robert Charlot, Top-Vice faisait alors, à l’époque l’effet d’un OVNI musical. Top-Vice, l’original, introduisit une révolution dans le format même des groupes au niveau live. Mais il faut surtout reconnaître, dans ce groupe, la présence d'un des piliers du compas haïtien, Robert Martino (Difficiles de Pétion-Ville, Gypsies de Pétion-Ville, Scorpio d'Haïti, les As de Pétion-Ville, Mini All Stars, Top-Vice) qui va introduire un nouveau style de rythme, basé sur une consonance répétitive et rythmée de la guitare avec des effets (delay, super-chorus) un vrai "groove", que les Haïtiens ont vite bâptisé " le kité'l maché" ("Laissons tourner")! C'est ce qui va révolutionner le compas digital dans toute son existence et sa raison même d'être ! Ce nouveau style va lui donner une telle force que l'on en oubliera même l'absence de vrais percussionnistes (batterie, congas, campana). Tous les groupes de compas digital (Carimi, Ti-Kabzy, T-Vice, etc) ont su profiter de cette trouvaille que Robert Martino avouait avoir vainement tenté de mettre au point depuis l'époque du Scorpio d'Haïti (1976). Pour comprendre cela, nous devons d’abord faire un retour au niveau du Compas old school, le Compas dit ancienne génération. Ces groupes old school sont ce qu’on appelle des « full bands ». Des groupes qui sont complets et qui sont composés d’une section cuivre, de percussions, d’un pianiste, d’un bassiste, d’un lead guitare et d’un guitariste secondaire. A ce format qui était entré dans les mœurs dès les années 60, Top-Vice fera une légère violence puisqu’il fera l’économie d’une bonne partie du format full afin d’introduire ce que l’on appelle le format digital avec l’introduction de la boîte à rythmes dans le Compas et l’usage prédominant du synthétiseur. Avec la boîte à rythmes et le synthétiseur, plus besoin de la ligne de vents, les cuivres, ni même d’une guitare rythmique ou encore des percussions. Top-Vice est un groupe fondamentalement moderne, qui vit avec son temps et utilise, parfois à outrance, les nouvelles technologies et c’est-ce qui fait du Compas nouvelle génération une sorte de musique techno à l’haïtienne ! 1986 ouvre donc, avec Top-Vice l’ère des groupes dits « digital » avec leur nouveau style, le Compas nouvelle génération! Ce sera la porte ouverte pour toute une génération de jeunes musiciens qui vont profiter de cette opportunité pour rafraichir le Compas et l’ouvrir à des influences musicales résolument modernes telles que le rap, le hip-hop, le r'n'b, le reggae et le ragga.


Nombreux sont ceux qui ont eu du mal à comprendre et à accepter cette révolution au sein du Compas. Faire du live sans un groupe complet et aller voir un bal animé par seulement quatre musiciens, quelle aberration pour certains ! Et pourtant le style a su conquérir une bonne partie de amoureux du Compas et surtout eu le mérite de renouveler la base de fans de Compas et d’attirer, aux bals, un jeune public qui ne s’intéressait plus du tout au Compas! Le Compas dit de nouvelle génération a été influencé et s'est largement inspiré de groupes antillais francophones tels que les Aiglons, les Vikings, Grammacks et Kassav. Et ce, tant au niveau du format des groupes que des sonorités.


En fait, il faut reconnaître que, depuis quelques années, le même processus d'essoufflement qu'a connu le Compas ancienne génération, a touché la nouvelle génération au point que les groupes composant cette dernière tentent de renouer avec les instruments abandonnés par le passé comme les cuivres, et les percussions. C'est le cas de T-Vice et d'autres jeunes groupes de la nouvelle génération. On notera les diverses incursions de Wyclef Jean dans le Compas, en particulier avec des groupes comme Sweet Micky. Ce qui fait que l’on peut aussi classer tous ces groupes dans ce que l’on appellerait « la nouvelle vague de la musique haïtienne ». Cet ensemble met en lumière un savant mélange entre l'expérience des anciens et le talent des jeunes. Une lumière qui capte de plus en plus l’attention des fans du Compas dans les Caraïbes en général, et dans les Petites Antilles en particulier. Il faut aussi souligner que des nouveaux talents comme Fabrice Rouzier et Kéké Bélizaire (groupe Mizik Mizik) ont donné un nouvel essor au Kompa en y introduisant vers la fin des années 90, le Twouba-Kompa qui est un mélange de twoubadour et de kompa tout en encourageant vivement le bon kompa. En termes de bon kompa, Le succès grandissant d’un groupe comme Carimi ou Krezi Mizik en est la parfaite illustration. Mais, également, celui d'autres jeunes groupes tels Dega (Haïti-USA), Original H et Feeling Star (France) est également à souligner.


Quelques albums du Compas :

Compas l'an 2000 (Top-Vice), Lya Iya Oh Oh, let's make love tonight (Robert-Charlot), Kite'm viv (T-Vice), In the house (T-Vice), My name is (Ti Kabzy), Live in Miami (Djakout Mizik); 5 Etwal (Zenglen); Live on the road (T-Vice) et 1999 Millionè (D-Zine), Steel news (nu look), Haiti bang bang (Carimi), 3 lèt selman (Zin).

Source: http://www.fr.wilipedia.org/

Hausse des prix à la pompe

Ca y est! L’annonce de l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe a été faite officiellement par le représentant du Ministère de l’Economie et des Finances(MEF) chargé de ce dossier. Le Président Préval avait récemment annoncé les couleurs et, il faut avouer que tout le monde s’attendait à cette pilule pétrolière dure à avaler. A entendre le porte-parole du MEF, la hausse appliquée, entre 10 et 13% selon le produit, n’est qu’une passation partielle du coût réel qui aurait du être appliqué. Cette position protectrice de l’Etat envers le consommateur dénote un certain souci à ne pas trop pressurer un peuple qui n'a déjà que trop souffert.

La hausse constante du pétrole sur le marché mondial devrait nous conduire à prendre certaines habitudes visant à réduire au maximum notre consommation en carburant. Par exemple, certains élus et fonctionnaires pourraient utiliser un seul véhicule au lieu d'avoir une escorte. La distribution de l'électricité devrait être mieux controlée car les prises clandestines (kombèlan) avalent plus de 50% de la production de l’Electricité d’Haïti (EDH) et s’il vous plait, sans redevance aucune. Pour l'état, cela représente une perte considérable parce qu'une grande partie de la production est à base de carburant. Certaines entreprises du secteur privé ont décidé de faire tourner leurs génératrices avec 1h de moins le matin et l’après-midi. Résultat : 2 heures d’économie par jour.

Les produits importés dont les prix vont grimper à cause des coûts de transport et de production, vont faire diminuer le panier de la ménagère. Alors, apprenons à nouveau à consommer «local»? En lieu et place du « Corn Flakes », prenons de « l’AK-100 ak Siro Kann*» qui est à base de maïs et tout aussi nutritif. Le lait, le yaourt, les spaghettis, le riz, les oeufs, le poulet,... sont autant de produits qu'il est possible de trouver sans importation. Le gouvernement devrait améliorer notre réseau routier permettant un meilleur écoulement des produits locaux. Tout dans la vie possède un bon et un mauvais coté. Aussi, il est possible de toute situation difficile de faire ressortir les points positifs et les mettre à profit.

La crise pétrolière est un énorme un coup de massue sur notre économie déjà fragile. Toutefois, cette situation économique et pétrolière mondiale offre aux industries locales l’occasion de gagner des parts de marché sur les produits importés. Le Gouvernement devrait, pour les encourager, oeuvrer à garantir un climat propice aux investissements locaux et internationaux. L'objectif ultime étant de tendre vers un développement durable et une croissance positive de l’économie haïtienne.

* Purée de maïs et du sirop de canne

Sylvio Cator, cet athlète inconnu

Sylvio Cator (Octobre 1900-Juillet 1952) était un athlète haïtien pratiquant plusieurs disciplines avec une spécialisation en saut en longueur.


Né à Cavaillon, en Haïti, Cator en tant que footballeur, a évolué au sein du Trivoli Athletic Club et du Racing Club Haïtien. Il a participé aux Jeux Olympiques d'été 1924 à Paris, au saut en hauteur, où il a terminé 15e, et le saut en longueur, où il est venu au 12ème. Aux Jeux Olympiques de 1928 à Amsterdam, il a remporté une médaille d'argent au saut en longueur. Son saut de 7,58 m était de 16 cm trop court pour remporté la médaille d'or raflée alors par l'américain Edward Hamm. Un mois plus tard, soit le 9 septembre 1928, Sylvio Cator a pulvérisé le record du monde de saut en longueur établi 2 mois plus tot par Edward Hamm avec un saut 7,93 m au stade olympique, près de Paris. Il a participé une fois de plus dans le saut en longueur aux Jeux de 1932 à Los Angeles, où il prit la 9e place.


Jusqu'à nos jours, sa médaille d'argent est le meilleur résultat d'un athlète haïtien aux Jeux Olympiques, avec seulement une autre (de bronze) dans le tir libre en équipe lors des Jeux olympiques de 1924. Son record du monde de saut en longueur est encore le record national haïtien dans cette dsicipline et le plus ancien record national reconnu mondialement dans l'athlétisme.


En 1946 Cator a été élu maire de Port-au-Prince. Le Parc Leconte, terrain de foot-ball de Port-au-Prince fut transformé et rebaptisé Stade Sylvio Cator en l'honneur de cet athlète. Cet ouvrage fut achevé l'année de sa mort à Port-au-Prince. En 1958, Haïti a émis une série de sept timbres-postes commémorant la médaille olympique de Sylvo Cator et son record du monde en saut en longueur.

samedi 28 juin 2008

Coupé Cloué, un style unique en son genre

Jean Gesner Henri est né à Léogane, en Haïti le 10 mai 1925. Gesner Henri était connu comme Cloué Coupé, un nom d'encoche qu'il a acquis dans le monde du foot-ball. Inspiré par « Cuban Bolero and son », il a commencé à s'exécuter comme guitariste à Port-au-Prince en 1951. En 1957 il a formé le Trio Crystal qui a été renommé Trio Select, jouant leur propre version de musique « twoubadou » dans les clubs et les fêtes de Port-au- Prince. Twoubadou est un style de musique basée sur les sons rapportés en Haïti par les coupeurs de canne haïtiens qui avaient travaillé à Cuba. Le premier groupe de Coupé Cloué, le Trio Select, mélange de jazz, méringue haïtien et de rythmes folkloriques, a aidé à populariser l'usage de la guitare en Haïti dans les années 50 et 60. Trio Select était composé de Coupé lui-même, un deuxième guitariste et un joueur de maracas « Tcha-Tcha ». Le groupe donnait des prestations dans de petites fêtes et finalement en 1960 ils ont sorti leur premier album. Trio Select avait une formule rythmique apparentée au compas mais a su retenir le rythme cubain. La grande popularité de Coupé avec les masses haïtiennes était son usage de paroles et les raps créoles, pleins de jargon courant, doubles sens et de plaisanteries… Comme le groupe a grandi dans les années 1970 ils ont changé leur nom de Trio Select à « Ensemble Select de Coupé Cloué ». Au courant de sa première tournée en Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest en 1975 où la musique locale, le soukous, avait une similarité distincte au style de l’Ensemble Select. C'est à ce moment que Coupé Cloué s'est vu attribuer le titre de Roi par les fanatiques locaux. Coupé Cloué a produit plus de trente albums pour beaucoup de maisons de productions haïtiennes. Son homogénéité et la productivité sont des accomplissements dans un pays où la musique a été témoin de changements radicaux avec la venue des groupes de mini-jazz jouant du « compas ou kompa » influencés par le rock vers la fin des années 60 et agrémentés par les cuivres vers la fin des années 70, du synthétiseur et de l’électronique vers les années 80. Plus récemment le compas a été mis au défi en Haïti par les styles racines et un mouvement de « la nouvelle génération ». Pendant ce temps, le Roi Coupé et son groupe ont continué à faire ce qu'ils faisaient de mieux : produire de la musique de danse lyriquement astucieuse et agréable. Pendant que plusieurs artistes fuyaient Haïti à cause d’une insécurité galopante pour les terres plus propices des communautés haïtiennes aux Etats-Unis et au Canada, Coupé est resté la maison. Il fut atteint de diabète qui commença à le fatiguer et à l’affaiblir. Il donna son dernier spectacle en décembre 1997 et mourût un mois plus tard. Jean Gesner Henry, ALIAS Coupé Cloué est décédé le 29 janvier1998 et inhumé au Parc du Souvenir.

Source http://ultramarins.free.fr

mercredi 25 juin 2008

1er Ministre désigné en attente de la sentence parlementaire

René Préval a fait choix de Mme Michèle Duvivier Pierre-Louis comme 1er Ministre devant succéder à J.E. Alexis. Cette première étape de désignation étant franchie, l'analyse du dossier de Mme Pierre-Louis par les différentes commissions au Sénat et à la Chambre Basse est en phase de démarrage. De cette étude de dossier sortira la décision infirmant ou confirmant le choix du Président de la République. Selon les premières impressions, tout semble indiquer que le candidat présenté par René Préval aurait le vent en poupe chez bon nombre d'occupants du Palais Législatif. Quelques parlementaires ayant émis sur les ondes leurs premières impressions, ont laissé comprendre que le dossier de Mme Pierre-Louis respecte tous les points du fameux article 157 de la constitution. Cependant, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Souvenons-nous du cas de Erick Pierre. Je ne connais Mme Pierre-Louis que de nom. Directrice Exécutive de la FOKAL depuis 1995, elle a un cv (consulter le cv) décrivant un parcours bien ficelé et une personnalité qui selon toute vraisemblance, pourrait convenir au poste de 1er Ministre.

Les simples citoyens que nous sommes, laissons aux Sénateurs et Députés le soin de ratifier ou de ne pas ratifier Mme Pierre-Louis au poste de 1er Ministre. Cette décision ne sera pas seulement celle du Parlement face à l'Exécutif mais aussi celle de clouer ou non Haïti au pilori.


Serons-nous bientôt au bout de nos peines? Attendons la suite des évènements...


dimanche 22 juin 2008

Qui sera le successeur de J.E. Alexis???

Les tractations pour la désignation du remplaçant de Jacques Edouard Alexis ont été entamées pour la 3ème fois! Ces négociations tournent autour du profil du futur 1er Ministre, de ses compétences et de son leadership. Certaines rumeurs courent les rues sur des candidats potentiels. Il me semble qu'il est beaucoup question du profil du poste et des responsabilités qui y incombent. Ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'il nous faut choisir un 1er Ministre. Aussi, nous présumons que le profil du poste est connu. Alors, il est difficile pour nous simples citoyens, de comprendre pourquoi cette décision est si pénible pour l'Exécutif et les votes parlementaires si pointilleux, frisant l'intolérance totale.

Il est nécessaire de respecter la Constitution. Il est aussi nécessaire de l'analyser afin de faciliter certains processus ou alléger des manières de faire qui sont relativement lourdes de conséquences pour la nation. En observant le système français par exemple, le Président choisit son 1er Ministre. Ceci se fait en général en 24 ou 48 heures car la vacance de ce poste bloque le fonctionnement de la machine gouvernementale. Du coté américain, le candidat à la Présidence vient déjà en campagne avec son Vice Président. Coté nationalité, l'exemple de ces 2 nations qui font partie des grandes puissances mondiales, est tout aussi probant. Barak Obama, actuel candidat démocrate à la présidence américaine, est de père Kenyan. Cela ne l'a pas empêché d'être d'abord sénateur puis candidat à la présidence. En France, Nicolas Sarkozy est lui aussi issu de parents d'origine étrangère. Pourtant, il est l'actuel président français. Aussi, nous, le pays le plus pauvre de l'hémisphère nord, nous nous efforçons d'être plus royalistes que le roi. C'est à se demander pourquoi nous devons toujours compliquer les choses alors qu'il est possible de les faire simplement. Tous les candidats évincés jusqu’à date l'ont été pour des raisons de documents de nationalité remontant à leurs parents et grands parents ou encore une histoire de carte électorale ou je ne sais plus trop quoi. Autant que nous sachions, le citoyen est libre de voter ou de ne pas voter. Cela traduit le fait que la possession de la Carte d'Identification Nationale (CIN) qui sert aussi de carte électorale, n'est donc pas obligatoire. De même, si un haïtien ne voyage pas en dehors de territoire national, on ne peut pas l'exiger d'être titulaire d'un passeport. Petite anecdote en passant : la CIN est censée remplacée la Carte d'Identité. Cependant, le citoyen ne peut rien faire avec la CIN car les bureaux publiques qui devraient être les premiers à l’accepter, réclament jusqu'à présent la carte d'identité pour tout type de transaction. Allez comprendre !!!

Pour revenir à la nomination du 1er ministre, qu'est ce que les grands parents de M. Untel ont à voir avec le fait qu'il puisse être ou non 1er Ministre ? Et cela a une importance, alors quel en sera l’impact sur la politique générale du gouvernement et le fonctionnement de la nation? Selon les articles 91, 96, 135 et 157 traitant respectivement des conditions à remplir pour les postes de député, sénateur, 1er ministre et président, en leurs alinéas 1er, ces articles parlent de la nationalité de manière identique. Aussi, les citoyens sont en droit de demander si les membres du Parlement (Sénat et Chambre des Députés) ont été soumis à cette minutieuse recherche d'origine ou de nationalité.

Pendant que les tractations reprennent pour la 3ème fois, le prix de l'essence ne cesse d'augmenter, les prix des produits de première nécessité sont aussi à la hausse, la prochaine rentrée des classes sera fictive pour beaucoup de parents, l'HUEH (Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti) a d'énormes difficultés de fonctionnement, le « klorox » devient de plus en plus dévastateur, l’insécurité est toujours présente et j'en passe. En fait, tout est urgent sauf la nomination du 1er Ministre et la bonne marche des affaires de l'Etat car cela fera bientôt 3 mois que le Législatif et l'Exécutif se renvoient joyeusement et inconsciemment la balle dans sur un terrain de jeu entièrement défoncé, HAITI, où NOUS, spectateurs, sommes sont en agonie. Espérons et prions pour que les conséquences de leurs inconséquences n'aboutissent pas à un second 8 avril 2008.

vendredi 20 juin 2008

Barikad Crew

Jwi la vi ou frè tout tan ou ka viv...
Bouske lavi dèfwa tou kon n detwi lavi ou...
Des paroles profondes et réelles. En les écoutant après le drame, ces paroles prennent subitement une signification crue et dure. Ktafalk, Dade et Dejavoo étaient justement entrain de "bouske lavi" quand ils se sont tués dans ce terrible accident. Des milliers de jeunes, foulard rouge à la main, au poignet ou à la tête, ont marché dans les rues de Port-au-Prince pour saluer la mémoire de Ktafalk, Dade et Dejavoo. La foule marchait à travers les rues de la capitale selon un parcours défini. Les participants chantaient constamment les hits tant appréciés des jeunes avec une ferveur cherchant à renverser le cours des choses. On pouvait lire sur les visages la tristesse et le désarroi qui exprimaient cet incompréhensible choix du destin. Il est difficile d'accepter une aussi dure réalité. Leur disparition laisse un grand vide dans le milieu du rap en Haïti. Le chemin tracé par ces 3 jeunes rappeurs représente un tremplin pour les autres groupes et les générations suivantes. Leur mort a, en quelques heures, fait connaître le rap créole dans tous les milieux et a poussé bon nombre de personnes à prêter une oreille plus attentive à ce style musical très orienté vers l'analyse de la société, de la vie, des problèmes sociaux,...Etait-il nécessaire que cela soit ainsi? Etait-il nécessaire qu'ils perdent la vie pour que leurs talents soient reconnus? Non. Cependant, les voies de Dieu sont impénétrables.

Ktafalk, Dade, Dejavoo, 3 étoiles montantes qui brilleront encore longtemps dans le firmament du Rap Créole. Qu'ils deviennent les muses inspiratrices du Staff restant de BC et de tous ceux qui oeuvrent dans le Hip Hop Créole.

mardi 17 juin 2008

La musique haïtienne en deuil

BARIKAD CREW
4 des rappeurs de ce groupe de rap créole, commençant tout juste à savourer le fruit de leurs talents et voués à un avenir prometteur, se sont vus injustement fauchés par l'infernale machine de la mort. Que dire? Il n'y a pas de mot...

Nos profondes sympathies aux familles des victimes, au staff du Barikad Crew et au monde du Rap Créole en général.

Le destin est parfois trop cruel.

vendredi 13 juin 2008

En Haïti, nommer un Premier Ministre n'est pas si simple...

Le candidat proposé par le Président a été rejeté par les parlementaires. On s’y attendait un peu car dès l’annonce du choix par René Préval de Robert Manuel au poste de Premier Ministre, les commentaires fusaient de toutes parts. Il est louable d’appliquer les prescrits de la constitution. Cependant, n’oublions jamais que derrière cette constitution se trouve une nation où près de 9 millions d’habitants aspirent ardemment et chaque jour, à un lendemain meilleur. Les instances étatiques sont-elles conscientes de cet état de fait ? Je ne ferai point de jugement sur les motifs ayant conduit au renvoi des dossiers de Erick Pierre et de Robert Manuel. Toutefois, il arrive quand il s'agit d'une raison d'état, que d'un consensus national adopté par tous les représentants de la nation, émerge une décision positive, réaliste et adéquate pour solutionner un problème d'ordre national. Cette décision, dans certains cas, peut être en marge de la loi pour autant que cette illégalité soit légitimée par ce consensus national admis par tous. Aussi, il ne faut pas chercher à qui incombe la faute. Il est de préférence opportun de quérir des éléments de solutions valables, efficaces, durables et applicables dès aujourd'hui, qui permettront à la nation toute entière d'aller de l'avant. Aussi, Messieurs les hommes politiques, soyez grands, réalistes et patriotes dans vos décisions. Chaque jour de plus dans cette conjoncture qui dure depuis l'éviction de Jacques Edouard Alexis, est un jour de trop.
L'emblème de notre bicolore est "l'union fait la force". Il faut espérer que cette union n'engendre pas une force destructrice comme c'est presque toujours le cas dans notre histoire mais plutôt une puissance progressiste oeuvrant pour l'amélioration du bien commun de notre pays.

jeudi 12 juin 2008

Le Développement d'Haïti, un devoir citoyen de chaque Haïtien

Il est courant d’entendre nos compatriotes dire « Bondye Bon » pour exprimer une situation d’attente où d’espérance face à une situation donnée. S’il est vrai qu’il est important de compter avec le support du Dieu, il est tout aussi, voire même plus important, d’y mettre du sien pour aller de l’avant. L'Haïtien croit naïvement qu'il peut tout avoir sans aucun effort!!! Depuis que le monde existe, l’homme a toujours pu avancer que par ses propres forces. Il remercie Dieu, et ce à juste titre, de lui accorder la santé, la volonté, l’honnêteté et la force nécessaires pour accomplir quotidiennement ses tâches, mais ne s'est pas croisé les bras en attendant que la manne lui tombe du ciel. Aide toi et le ciel t'aidera. En d’autres termes, si nous ne faisons aucun effort pour sortir de ce marasme démentiel, de ce bourbier infernal, personne, même pas Dieu, ne le fera à notre place car il verra que nous sommes dépourvus de toute volonté d’un mieux-être. Solutionner la situation presqu’inextricable que connaît Haïti ne peut et ne pourra pas être l’œuvre ni d’un homme ni d’un petit groupe d’hommes. Avons-nous besoin de leaders ? La réponse est évidemment oui. Toutefois, il faut préciser que le travail ne leur revient seulement pas à eux, mais aussi à nous. Il nous faut un « Kombit » où chaque haïtien a l’obligation de fournir son apport à la construction du pays et le devoir de s’engager dans une concession mutuelle envers son compatriote pour un bien-être partagé. Notre contribution diffèrera certainement d’une personne à l’autre. Cependant, comme les doigts de la main, nous avons chacun notre importance et un rôle à jouer pour que le résultat puisse être un succès, le succès de chaque haïtien.

lundi 9 juin 2008

Le BioDiesel, une alternative possible...

Avec la hausse vertigineuse du baril de pétrole sur le marché international, les produits dérivés comme l’essence, le gasoil ou diesel, le kérosène suivent aussi la même ascension. Ces éléments de consommation courante creusent un trou considérable dans le budget des ménages et aussi dans celui de l’Etat Haïtien. Aussi, toutes sortes d’alternatives sont à l’étude pour palier à cette envolée de l’or noir. Parmi ces approches se trouve le biocarburant préparé à base d’huile végétal. Il est difficile d’imaginer la production de ce biocarburant avec de l’huile tirée de céréales alors qu’au niveau mondiale, la crise alimentaire fait rage. Il ne fait aucun doute que la priorité est à l'agriculture de céréales alimentaires.

En lisant l’article rédigé par Réginald Noel, paru dans le Nouvelliste #37849 intitulé « A propos du biodiesel », ce spécialiste en biodiesel a fait mention de la production de biocarburant à partir du Jatropha Curcas, plus connu en Haïti sous le nom de « Gwo Medsiyen ». Selon ses dires, le Jatropha n’est pas comestible, pousse dans des zones arides avec peu de pluviométrie, n’est pas mangé par le animaux et par-dessus tout, peut servir à la production de charbon de bois. Avec les surfaces de terres arides du Nord-Ouest, M. Noel estine que nous pourrions faire du reboisement à partir de plants de jatropha qui poussent rapidement et ne requièrent ni labourage, ni ensemencement (puisque la durée de vie de cet arbuste est de quarante ans environ), ni usage de pesticides et autres produits polluants (grâce à ses qualités insecticides et fongicides). Ces plants, une fois à maturité, pourraient permettre une production annuelle d’environ 200 millions de gallons de biodiesel. A quel prix? Il ne l’a pas précisé. Toutefois, il faut avouer que l’approche vaut la peine d’être faite. De plus, il serait possible de commercialiser aussi certains produits dérivés comme la glycérine, utiliser le tourteau(bagasse) après pressage comme engrais et fabriquer des briquettes à partir de la coquille de la graine. En effectuant quelques recherches sur l’internet, il semble que L'Inde, consciente des potentiels du Jatropha, s'apprêterait à planter 40 millions d'hectares, et a procédé à des tests intensifs de ce biocarburant. Trois Mercedes alimentées par du diesel de jatropha ont déjà parcouru 30,000 kilomètres. Le projet est soutenu par DaimlerChrysler et par l'Association Allemande pour l'Investissement et le Développement (Deutsche Investitions und Entwicklungsgesellschaft, DEG). Le Brésil est aussi très poussé dans ce domaine.

En analysant tous les aspects du Jatropha Curcas, nous sommes en mesure de nous demander pourquoi il n’existe en Haïti aucun engouement pour ce produit? Que fait l’Etat à ce propos alors que la facture pétrolière ne cesse d'augmenter avec un baril de pétrole qui tend vers les 135 voire 140.- dollars américians? Quel est le rôle du Ministère de l’Environnement dans ce dossier alors que le jatropha peut être un élément de reboisement? Quand pense le Ministère de l'Agriculture? Coté légalité, le Parlement se souci-t-il d'élaborer et de promulguer les lois sur ce nouveau produit? Où sont nos investisseurs? Sommes-nous réellement conscients des opportunités du diesel de jatropha ? Attendrons-nous que la République Dominicaine en fabrique pour que nous en importions comme c’est le cas actuellement pour beaucoup de produits de grande consommation? Autant de questions auxquelles il faudra trouver réponse dans un délai pas trop long.

Pour plus d’informations sur :
- le Jatropha Curcas, consultez
http://www.jatropha.de/
- Le Biodiesel en Haïti, consultez http://www.biocarburantsdhaiti.com/
- Biodiesel Haïti: biodieselhaiti@hotmail.com

dimanche 8 juin 2008

CAT'S, une comédie musicale réussie

La Compagnie de Danse Karol-Ann Vilaire, a offert le samedi 7 juin son premier spectacle à l'auditorium Ste Rose de Lima. Cette grande première s'est faite avec la mise en scène de CAT'S, une comédie musicale montée sur la musique de Andrew Lloyds Webber d'après l'oeuvre de T.S. Eliot " Old Possum's Book Of The Practical Cats".

Jouée par une quizaine de jeunes filles de 11 à 20 ans, représenant toutes des chats de tous types, cette comédie musicale raconte l'histoire d'un groupe de chats dans la pénombre d'un coin de rue, discutant et faisant valoir leurs atouts. Tous veulent être choisis pour la félinosphère, le monde divin des chats. Cependant, il y aura qu'un seul élu. Ces jeunes filles ont charmé le public tant par leurs gracieux gestes que par les mimes d'interprétation. La soliste Raquel Jean-Jacques, a été magnifique dans son interprétation de Grisabelle, une chatte usée par le poids des âges accompagné d'un solo gracieux de Régine Métayer, artiste invitée. Il faut aussi souligner la prestation de Fabien Charlier, le chat "punk" parfait dans son rôle.


Dans une mise en scène réalisée par Karol-Ann Vilaire-Zenny avec des chorégraphies montées par Karol-Ann et Régine Métayer, la Compagnie de Danse a réalisée une sortie triomphante pour sa grande première. Portant des costumes appropriés au spectacle, ces jeunes filles, maquillées par Winnifred Vilaire Vaval et Rachel Dépestre, ont concrétisé avec brio un rêve longtemps caressé par Karol-Ann et sa troupe aux termes de beaucoup d'efforts et de volonté de chacune d'entre elles. .

HaitiPositif souhaite que ce spectacle soit pour la Compagnie de Danse Karol-Ann Vilaire, le début d'une longue série de succès tant en Hati qu'à l'étranger. Encore Bravo!

Si reprise, à voir absolument!!!

Le Fort Jacques, un patrimoine inexploité.

Combien d'Haïtiens de Port-au-Prince, de Pétion-Ville et des environs connaissent le Fort Jacques à Fermathe??? A moins d'une heure de voiture de la Capitale, situé dans un cadre encore verdoyant avec une vue magnifique et une température agréable, le Fort Jacques est un patrimoine touristique qui ne demande qu'à être visité tant par les haïtiens que par les étrangers. Ce monument historique, restauré par l'ISPAN, il y a quelques annees, offre au visiteur un fier regard sur notre glorieux passé.

Ce site magnifique pourrait abriter un musée retraçant la période pré et post 1804 y compris l'histoire du fort en lui-même. Quand j'observe le flot de personnes (haïtiens et étrangers) se rendant à Mountain Maid, plus connu sous le nom de "Chez Wallace", je me demande combien d'entre eux ont visité le Fort Jacques qui se trouve à environ 10 minutes. Il ne leur vient peut être même pas à l'esprit d'effectuer une telle visite. Il est à déplorer qu'il n'existe aucun panneau indicateur incitant à la visite.

Avec l'accord des autorités compétentes (Ministère du Tourisme, Association Touristique d'Haïti, ISPAN,etc...), il serait possible de monter des tours touristiques, de programmer des projections de documentaires historiques, d'avoir des kiosques aux alentours offrant toutes sortes de produits tels que cartes postales, T-shirts, gadgets de tout ordre liés au Fort Jacques, à notre Indépendance, à Haïti, etc. De petits restaurants bien tenus pourraient aussi faire partie du décor. Toutes ces idées développeraient des activités de vente d'artisanat (déjà présentes vers Mountain Maid), de perspectives financières pour la commune, des fonds d'entretien de la route et du site. En fait, l'idée est de faire de ce site un pôle touristique incontournable pour tous. Il est possible de réaliser ceci en faisant en sorte que cette approche pragmatique soit faite de manière professionnelle (budget, chronogramme d'exécution, planifications des activités, plan de développement de la zone, infrastructures de fonctionnement et d'entretien, respect de l'environnement, plan écologique, etc...) par des professionnels en intégrant la population fermathoise à ce processus de développement.

Dans ce même ordre d'idée, il serait possible d'appliquer des méthodologies similaires au Fort Alexandre, à la Citadelle Henri Christophe, Vertières, Camp Perrin, Bassin Bleu à Jacmel, Forteresse des Platons dans la région des Cayes, aux vestiges de la Plaine du Cul de Sac, à nos différents sites historiques et naturels des autres départements. Le résultat de cet effort serait l'existence d'un plan touristique national qui conduirait:
  • à l'incitation au tourisme local;
  • à la création d'emplois dans le secteur touristique;
  • au développement des infrastructures hotelières;
  • à mieux vendre Haïti sur le plan international et touristique;
  • à véhiculer une image positive des Haïtiens;
  • à la découverte de ce magnifique pays qui est le nôtre.
Nous devons reconquérir notre réputation touristique des années 70 où des acteurs et artistes tels que Humphrey Bogard, Marilyn Monroe, Charles Aznavour, Sean Connery et j'en passe, ont gardé des souvenirs inoubliables de leurs séjours en Haïti.

Nous avons du pain sur la planche. Avec un esprit collectif et positif, travaillons ardemment pour un développement durable de notre pays.