Pages

mardi 16 août 2016

C'est pas moi, c'est lui...

Un ami a récemment posté sur le "group chat" ce beau jeu de mot:

L'emploi du pronom indéfini...

Il était une fois quatre individus qu'on appelait
Tout le monde - Quelqu'un - Chacun - et Personne..
Il y avait un important travail à faire,
Et on a demandé à Tout le monde de le faire.
Tout le monde était persuadé que Quelqu'un le ferait.
Chacun pouvait l'avoir fait, mais en réalité Personne ne le fit.
Quelqu'un se fâcha car c'était le travail de Tout le monde !
Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire
Et Personne ne doutait que Quelqu'un le ferait
En fin de compte, Tout le monde fit des reproches à Chacun
Parce que Personne n'avait fait ce que Quelqu'un aurait pu faire.

Moralité:
Sans vouloir le reprocher à Tout le monde,
Il serait bon que Chacun
Fasse ce qu'il doit sans nourrir l'espoir
Que Quelqu'un le fera à sa place
Car l'expérience montre que
Là où on attend Quelqu'un,
Généralement on ne trouve Personne !


Derrière la complexité burlesque de ce texte se cache une réalité qui sied à merveille à la mentalité haïtienne. C'est jamais de notre faute. La tâche et la responsabilité sont toujours à l'autre. Nous souffrons du "Bouc Emissarisme". Je me suis permis ce grossier barbarisme, n'en déplaise aux académiciens, pour mettre à nue l'irresponsabilité de nos dirigeants, de nos citoyens, de nous tout simplement. Il peut y avoir matière à débattre car quelques citoyens encore conscients de la nécessité de faire les choses selon les normes, peuvent s'offusquer d'être mis dans le même panier. L'idée n'est pas de clouer quiconque au pilori mais plutôt de tenter d'éveiller notre conscience sur le besoin de se responsabilité face à nous d'abord puis face à la société.

Cette conscience, nous la laissons s’effriter inconsciemment. Pris dans le tourbillon d'un quotidien hors normes et préoccupant, nous luttons égoïstement, et cela se comprend, pour créer et garder autour de nous, notre zone de confort. Entretemps, les valeurs se perdent, la société haïtienne s'évertue à les détruire dans une désinvolture jamais vécue et connue. En peu de mots, Haïti agonise, ses principes se meurent, ses valeurs disparaissent sans aucune réaction de notre part.

Ne jouons plus à l'autruche. Arrêtons de jeter la faute à l'autre. Pour une fois, décidons de nous conduire en vrais citoyens, en vrais femmes et hommes capables de prendre leur destin en main. Je n'ai pas de solution. Cependant, je suis conscient d'un point: Si chacun se donnait la peine de prendre ses responsabilités, de reconnaitre ses torts, de respecter l'autre, de savoir que sa liberté s'arrête là où commence celle de l'autre, notre société aurait accompli un Grand Pas dans la bonne direction.

Retour à l'écriture

Bonjour chers Lecteurs,

Peut être que certains d'entre vous ont oublié l'existence de ce blog et d'autres pas. La technologie du blog est un peu dépassée, il est vrai, par les twitter, instagram, etc. Il reste néanmoins une plateforme d'expression agréable pour l'éditeur et le lecteur.

Pour ceux qui n'ont pas l'impression de se fossiliser en lisant mon blog, je reprends le clavier pour la publication de mes réflexions qui comme à l'accoutumée, sont ouvertes à vos commentaires. Si vous avez laisser tomber, je ne vous en voudrez point car je n'en ai pas mieux fait. Si par contre vous me lisez encore, je vous adresse mes plus vifs remerciements et apprécie votre fidélité.

A bientôt.