Il m'arrive souvent de penser à certains mots tels que planification, gestion, coordinnation, vision, analyse, volonté, finalisation,... qui, j'ai l'impression, ont du mal à faire partie de notre mentalité. Prenons quelques exemples:
- Pourquoi la Camep doit creuser la route après que les TPTC aient terminé une réfection? Perte de temps et perte d'argent. Pourquoi ne pas construire une gaine technique commune aux différents corps d'intervention?
- Pourquoi la CAMEP creuse une route asphaltée et laisse la brèche en terre battue sans remettre la route en état? Qui est en charge de la remise en état? Inexistence du souci du "bien fait"
- Pourquoi il faut plusieurs jours voire plusieurs semaines ou même quelques mois aux TPTC pour colmater un trou de quelques mètres carrés?
- Pourquoi une zone à fort potentialité de développement comme Tabarre ait été dotée d'une route à 2 voies?
- Pourquoi laisse-t-on la route de Frères se détériorer? Pas d'entretien, pas de règlement de la circulation alors que cette voie d'accès est primordiale?
- Pourquoi n'étudie-t-on pas une solution pour la route de Laboule qui dessert plus de 8000 véhicules quotidiennement sans compter les camions et les "canters" de sable?
- Pourquoi n'arrive-t-on pas jusqu'à présent à terminer l'asphaltage du trouçon des pétroliers sur la route des rails ?
- Qu'est ce qui est prévue pour désengorger les routes de Bon Repos, Carrefour?
- Quid de l'avenir du centre-ville: Rue Pavée, Rue du Centre, Rue Bonne Foi, etc?
- Bidonvillisation: quelle alternative?
- Quelle politique de lutte avons-nous contre la dégradation journalière de notre environnement?
- Avons-nous une politique de gestion de l'image d'Haïti vers l'extérieur?
- ...
Enfin, il y a tant de questions à poser et la liste est encore très très longue. Comment les autres pays s'organisent-ils pour fonctionner? Comme on dit chez nous "pa gen sekrè nan fè kola". Simplement, ils analysent les besoins, étudient les meilleures possibilités, font des projections sur l'avenir, planifient les interventions, coordonnent leurs actions, votent un budget en conséquence et respectent leurs engagements. Cependant, pour ce faire, il faut un état fort et une volonté réelle, tant publique que privée, d'oeuvrer dans la même direction pour améliorer le bien-être collectif. Je crois que de telles comportements sont à notre portée. La preuve est que beaucoup de nos compatriotes vivant à l'étranger arrivent à réaliser de grandes prouesses. Aussi, est-ce Haïti la malchanceuse qui n'arrive pas à s'extirper de ce bourbier ou sommes-nous de mauvaise foi? Matière à réflexion...
Compliments! Nous avons grand besoin d'analyses positives et passer de la parole aux actes...
RépondreSupprimer