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vendredi 3 décembre 2010

Entre Espoir et Désespoir

Aujourd'hui, il m'est difficile de pronostiquer sur l'avenir de ce pays meurtri dans ses entrailles par le séïsme du 12 janvier, torturé par le choléra apparu au mois d'octobre et tétanisé par des élections à l'odeur du "déjà vu" du 28 novembre.
2010 a été pour les haïtiens, une descente aux enfers dont ils ont du mal à s'en remettre. Au fond, ce que ce peuple résigné et affligé demande, c'est tout simplement la mise en route de la machine du progrès. Ce progrès, et ils le savent, ne pourra pas tout améliorer du jour au lendemain. Cependant, ce progrès est l'ESPOIR vers des jours meilleurs. Beaucoup hûmaient dans les joutes de novembre, l'air du changement et du renouveau... La campagne électorale a été suivi avec ferveur pour se faire une meilleure opinion sur les candidats et leur vision de la gestion des priorités du moment ainsi que leur politique pour le développement durable de ce pays. Chacun pouvait supposer les velléités de tel ou tel candidat. Des affiches de toutes les couleurs, les spots télé et radio à profusion, des meetings tenus sur l'ensemble du territoire, laissaient supposer une participation massive de l'électorat. C'était presque l'euphorie.
Dimanche 28 novembre : La foule ne s'est pas donnée rendez-vous comme en 2006. Dès le milieu de la matinée, les problèmes surgissent. En début d'après-midi, déclaration de 13 candidats sur 19 à demander l'annulation des élections. Point de presse du Conseil Electoral Provisoire indiquant que le scrutin se passe bien. Plus de US$ 28 millions engloutis par les élections, des morts, des blessés, gène de la communauté internationale, le gouvernement dans ses petits souliers, des électeurs mécontents. Pour tout résumer en un mot: DESESPOIR.
Entre Espoir et Désespoir, le sort de ce pays, de ce peuple, ne tient qu'à la volonté de quelques personnes qui n'ont jamais compris ou qui ne veulent pas comprendre qu'il est temps que nous nous prenions en charge et que nous fassions preuve de lucidité, d'humilité, de vision commune, de volonté. Ecartons les passions mal placées et les incapables. Ayons le courage de laisser la place à ceux qui ont les capacités de  mener à bien les affaires de ce pays pour prouver au monde entier que nous sommes des gens capables et non des "sous-hommes".

1 commentaire:

  1. Ciao Bertrand, je comprends totalement ton billet. Nous serions démoralisés pour moins que ça, déjà le nouveau vote fascisant du peuple suisse pour la double peine des étrangers nous désespère. Pour vous remonter le moral, ma troupe fétiche de théâtre de rue française est en Haïti jusqu'au 10 décembre! La culture comme outil de lutte pour la reconstruction! J'ai eu l'occasion de collaborer avec eux, ils sont complètement décoiffant et hyper engagé. Pour se battre en faveur d'Haïti, ils donnent un stage de théâtre de rue à des comédiens de Port-au-Prince. Allez voir leur blog du théâtre de l'Unité: www.theatredelunite.com
    Amour et espoir de Suisse. Yvonne

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