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jeudi 30 octobre 2008

Un service civique, pourquoi pas?

Nos différentes municipalités, malgré tout leur bon vouloir, n'ont pas les moyens financiers et matériels adéquats pour garder nos communes propres et agréables. Il est possible, je crois, de réaliser un certain nombre de choses par une participation civique des citoyens.

Prenons par exemple les places publiques. Ces places demandent un entretien permanent et aussi un arrosage bi voire tri-hebdomadaire. Aussi, les compagnies vendant l'eau par camion devraient offrir un camion par semaine à leur commune pour l'entretien des places publiques et le lavage des routes. Pour le ramassage des ordures, il serait possible d'utiliser les camions transporteurs de sable en demandant à leurs propriétaires de les mettre à disposition des mairies un jour ou une demi-journée par semaine pour la levée des "fatras". Les "marchands de fleurs" de la Place St-Pierre devraient avoir à charge l'entretien de leur espace. Il peut être de même pour le marché au fruits, les stations de tap-tap, etc... En réfléchissant bien, on pourrait trouver d'autres opportunités de participation collective et citoyenne.

Ces approches seraient une manière pour les communes de réduire leurs dépenses de nettoyage et d'entretien tout en ayant la certitude d'avoir des rues propres et des places publiques verdoyantes. Simultanément, ces actions civiques pourraient être perçues comme une forme de perception fiscale pour l'Etat. Bien évidemment, pour piloter de tels projets, nos mairies devraient disposer des cellules de planification et de contrôle pour assurer la réalisation de ces actions et garantir leur perennité dans le temps. Les mairies auraient en contrepartie l'obligation de publier les participations reçues et comment elles ont été utilisées. Ainsi, les citoyens seraient en mesure de vérifier les résultats obtenus. Se sont là quelques réflexions pour inviter chaque haïtien à réfléchir à une forme de partenariat "public/privé" pour des actions communes au profit de tous.

mercredi 15 octobre 2008

Se passionner pour les autres et oublier l'essentiel, soi-même

Les élections américaines suscitent beaucoup de ferveur et de débats de par le monde. Peu d'élections américaines ont été autant suivies. Les américains, conscients de l'enjeu de cette course politique, y participent selon leur conviction. Nous avons vu un Barak Obama en chaire devant plus de 60 milles personnes et un John McCain tenir en haleine un amphithéâtre plein à craquer. Le phénomène OBAMANIA trouve de plus en plus d'adeptes ici et ailleurs.

Il est intéressant de constater l'évolution de la société américaine depuis Martin Luther King pour aujourd'hui arriver à ce qui était impensable, il y a quelques décennies : un noir dans la dernière ligne droite vers la Maison Blanche et qui probablement y arrivera. Ce pays est entrain de fournir une grande leçon démocratique au monde en valorisant la compétence et la performance pour l'avancement de la nation.

A voir l'engouement de nos citoyens pour la politique américaine, je me demande pourquoi ne pouvons nous pas avoir ce même engagement pour notre propre pays? Combien d'entre nous avaient suivi le débat sénatorial sur la présentation de la politique générale de Mme Pierre-Louis et combien d'entre nous suivent les débats McCain/Obama? Pourquoi les haïtiens s'excluent volontairement de la vie politique de leur pays? Est-ce un manque de leadership politique ou un manque de vision politique de nos leaders ou encore nos leaders sont-ils à même de convaincre? Avons-nous de réels partis politiques structurés financièrement, socialement, politiquement avec un programme répondant aux aspirations des citoyens? Combien parmi nous avons déjà accepté de faire un don ou de cotiser en faveur d'une idéologie politique saine et avisée. Combien d'entres nous s'identifient à un idéal politique ou sont membres d'une organisation politique? Nous sentons-nous réellement concernés par l'avancement du pays? Il ne suffit pas de faire son petit business ou avoir un job et penser que ça va bien. Notre pays est fragile à tout point de vue. Le chemin de la démocratie est tortueux et pénible. Aussi, nous devons tous nous y mettre et consolider nos forces à travers 3 ou 4 partis politques afin d'éviter une dispersion de nos capacités au sein d'une multitudes de petites entités négligeables.

Nous suivont de près ces joutes électorales et nous y sentons concernés ce qui est une bonne chose, car la politique américaine influence celle de notre pays. Cependant, ne nous oublions pas parce que nous aussi avons un pays à diriger et un peuple à satisfaire.

mardi 14 octobre 2008

Question Education

Il semble que les étudiants de l'Ecole Normale Supérieure, donc les futurs profs de nos enfants, aient manifesté cntre une décision de l'institution en brulant des pneus et en lançant de jets de pierre. Quel jugement que nous, parents, allons porter sur ces futurs enseignants? Quel comportement vont-ils transmettre aux enfants? Quelles valeurs vont-ils véhiculer en salle de classe? Comment interpéter cet acte impensable d'individus mal intentionnés qui pour la seconde fois, ont mis le feu au Lycée de Mirbalais alors que le pays est en carence extrême d'écoles? Ces pyromanes qui sont peut être des illettrés ne mesurent pas l'impact destructeur de leur geste pour la communauté mirbalaisienne.

Ces agissements néfastes ne peuvent qu'apporter haine, destruction, image négative d'un pays déjà sous le feu de critiques acerbes de la communauté internationale.

Ces approches barbares, nous devons apprendre à les écarter au profit du dialogue, du concensus et de la reconstruction nationale. Ce bateau qu'est Haïti est le nôtre. Si nous nous amusons à faire des trous dans la cale, nous périrons tous noyés et les requins se réjouiront de ce festin. Aussi, il est préférable d'unir nos forces pour amener notre navire à bon port et rendre ce coin de terre vivable et prospère pour chaque citoyen.

lundi 13 octobre 2008

Matière à réflexion...

Il m'arrive souvent de penser à certains mots tels que planification, gestion, coordinnation, vision, analyse, volonté, finalisation,... qui, j'ai l'impression, ont du mal à faire partie de notre mentalité. Prenons quelques exemples:
  1. Pourquoi la Camep doit creuser la route après que les TPTC aient terminé une réfection? Perte de temps et perte d'argent. Pourquoi ne pas construire une gaine technique commune aux différents corps d'intervention?
  2. Pourquoi la CAMEP creuse une route asphaltée et laisse la brèche en terre battue sans remettre la route en état? Qui est en charge de la remise en état? Inexistence du souci du "bien fait"
  3. Pourquoi il faut plusieurs jours voire plusieurs semaines ou même quelques mois aux TPTC pour colmater un trou de quelques mètres carrés?
  4. Pourquoi une zone à fort potentialité de développement comme Tabarre ait été dotée d'une route à 2 voies?
  5. Pourquoi laisse-t-on la route de Frères se détériorer? Pas d'entretien, pas de règlement de la circulation alors que cette voie d'accès est primordiale?
  6. Pourquoi n'étudie-t-on pas une solution pour la route de Laboule qui dessert plus de 8000 véhicules quotidiennement sans compter les camions et les "canters" de sable?
  7. Pourquoi n'arrive-t-on pas jusqu'à présent à terminer l'asphaltage du trouçon des pétroliers sur la route des rails ?
  8. Qu'est ce qui est prévue pour désengorger les routes de Bon Repos, Carrefour?
  9. Quid de l'avenir du centre-ville: Rue Pavée, Rue du Centre, Rue Bonne Foi, etc?
  10. Bidonvillisation: quelle alternative?
  11. Quelle politique de lutte avons-nous contre la dégradation journalière de notre environnement?
  12. Avons-nous une politique de gestion de l'image d'Haïti vers l'extérieur?
  13. ...
Enfin, il y a tant de questions à poser et la liste est encore très très longue. Comment les autres pays s'organisent-ils pour fonctionner? Comme on dit chez nous "pa gen sekrè nan fè kola". Simplement, ils analysent les besoins, étudient les meilleures possibilités, font des projections sur l'avenir, planifient les interventions, coordonnent leurs actions, votent un budget en conséquence et respectent leurs engagements. Cependant, pour ce faire, il faut un état fort et une volonté réelle, tant publique que privée, d'oeuvrer dans la même direction pour améliorer le bien-être collectif. Je crois que de telles comportements sont à notre portée. La preuve est que beaucoup de nos compatriotes vivant à l'étranger arrivent à réaliser de grandes prouesses. Aussi, est-ce Haïti la malchanceuse qui n'arrive pas à s'extirper de ce bourbier ou sommes-nous de mauvaise foi? Matière à réflexion...

Censure, vrai ou faux???

Je regardais récemment un film sur une des chaines de télévision non cablées. Dans l'histoire, il y avait un couple qui s'embrassait, voluptueusement il est vrai, cependant sans aucun élément choquant ou osé. Devant peut être l'impudeur de l'image, ladite chaine a pris le soin de mettre un écran noir avec comme message "scène xxx", le temps que dura le baiser.

Cette précaution est tout à leur honneur car les dirigeants de cette station de télévision veulent sauvegarder les valeurs morales qui sont en péril dans notre pays. Aimant bien regarder la télé, j'ai suivi le prochain film qui fut une histoire de gang et de tuerie, cette fois ci sans aucune censure. En voyant les images d'une violence extrême se dérouler tout au long du film, je me suis demandé s'il est juste de censurer une scène qui montre, sans choquer, l'amour de deux êtres alors que des scènes affreuses de tuerie, des actes sociaux immoraux, des gestes violents et sanguinaires sont diffusées sans aucune censure ou même aucune note d'avertissement aux parents. Je ne parle même pas des "vidéo clip", diffusés à longueur de journée et qui, sans contenir de nudité, sont dans certains cas d'une totale impudeur

Si nous voulons sauver le peu de valeurs morales encore en vigueur dans notre société, nous devons regarder les choses en face. N'appliquons pas le système de "2 poids 2 mesures". La censure est comme la loi, elle doit être la même pour tous.