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samedi 20 février 2010

La question scolaire après le 12 janvier 2010

Un communiqué de presse émanant du Ministère de l'Education Nationale, publié le 18 février 2010, précise "qu'aucun établissement scolaire du département de l'Ouest n'est autorisé à fonctionner sans l'autorisation dudit Ministère. Ce dernier stipule dans sa note, qu'il indiquera au moment opportun la date de la reprise des activités scolaires. Il est ensuite dit dans ce même communiqué de presse qu'un ensemble d'initiatives ont été prises dans le cadre d'un programme d'appui psychosocial visant à faciliter la réadaptation et l'encadrement des enfants traumatisés par le séisme du 12 janvier et des séances d'animation à l'attention des enfants sont ainsi organisées dans les campements du département de l'Ouest".

Avec l'effondrement de la grande majorité des bâtiments scolaires, le Ministère a pour responsabilité de planifier la reprise des cours. Certains édifices logeant des écoles ont résisté au tremblement de terre du 12 janvier. En lisant la note de presse de Ministère, on se rend compte que même les écoles ayant la possibilité de rouvrir leurs portes à leurs élèves, se voient refuser l'autorisation de fonctionner. Si la décision du Ministère est de s'assurer que les bâtiments soient structurellement corrects et que des experts qualifiés en bâtiment émettent des rapports garantissant ces édifices, alors ces écoles auraient pu reprendre les cours. Cette reprise aurait pour effet d'occuper les élèves aux études, de remettre une partie des professeurs au travail et de permettre au transport public et à certains petits commerces de recommencer leurs activités. Simultanément, il faudrait que le gouvernement déplace les camps érigés dans les cours de certains de ces bâtiments pour laisser la place à des salles de classe sous tentes qui offriraient à des étudiants d'autres institutions de reprendre l'école.

Il est reconnu que dans la gestion de toute catastrophe de cette envergure, la reprise des activités scolaires est une priorité pour la santé mentale des enfants. Ainsi, tous ceux qui peuvent recommencer devraient le faire dans les meilleurs délais. Maintenant, charge au Ministère de l'Education Nationale de prendre les dispositions nécessaires pour rééquilibrer le processus en faisant par exemple deux vacations par jour ou de faire un groupe pour les lundi, mardi, mercredi et un second pour les jeudi, vendredi et samedi de manière à accommoder le maximum d'élèves.

Il est un fait important: ne privons pas du pain de l'instruction ceux qui peuvent encore l'avoir. Il faut peut être un plan national mais ce type de projet ne se planifie pas et ne s'exécute pas en quelques mois dans un environnement où toutes les structures font cruellement défaut. Faisons attention aux démarches que nous préconisons car l'année scolaire 2009-2010 est déjà presque perdue. Alors, au nom de nos élèves et étudiants, par respect pour les parents qui font d'énormes sacrifices pour la scolarisation de leurs enfants, n'hypothéquons pas 2010-2011.

1 commentaire:

  1. 100% d'accord avec cet article que j'appuie de toutes mes forces. IL FAUT que TOUS les enfants d'Haiti puisse regagner leurs salles de classe de toute urgence. Les enfants ont besoin de retrouver le rythme de leur vie d'avant le seisme. L'ecole pour eux est de toute importance pour leur equilibre tant affectif qu'emotionnel. Les autorites de ce pays doivent penser au Droit à l'Education pour TOUS les enfants haitiens et aussi au Droit des employeurs a la libre entreprise. Dans un pays ou il y a tant de chommage, il est de mauvais ton d'en augmenter le nombre...

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